AMPHIBIOUS VEHICLES

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Amphibie, a good means to know us ! (texte en français)

Les amphibies ont été les premiers chariots polyvalents et intermédiaires pour l’homme, lors de ses déplacements. En effet, il y a plusieurs siècles, les chemins et voies plus ou moins carrossables étaient souvent dépourvus de pont et les passages à gué étaient fréquents. L’homme a dû penser à construire un moyen de transport étanche, capable de se déplacer sur tous types de terrain et mû soit par des hommes, soit par des animaux et plus tard par des moteurs auxiliaires divers (vapeur, charbon, produits pétroliers, électricité,...).

Les premiers projets connus remontent au XVe siècle. En 1588, un ingénieur italien du nom de RAMELLI avait dessiné un amphibie de guerre servant à traverser les étendues d’eau protégeant les forteresses. Il était mû avec une manivelle manoeuvrée par son occupant. Plus tard en 1805, Olivier EVANS construisait un amphibie à vapeur « l’Orukter Amphibilos » en Amérique. C’était une drague amphibie propulsée par des roues à aubes. Dans un autre registre, Jules VERNE avait également imaginé un véhicule amphibie dans son roman « le Maître du Monde ». Son héros utilisait un engin appelé « l’épouvante », qui roulait, naviguait, plongeait et volait même dans les airs. Difficile de faire mieux !

Vehicule amphibie DUKW au sol
Vehicule amphibie DUKW au sol

Donc pour revenir sur terre ou plutôt sur l’eau, les principaux développements des amphibies furent programmés dans toutes les armées du globe, pour leurs polyvalences et leurs mobilités pouvant ainsi créer la surprise de l’ennemi à tout moment. La deuxième guerre mondiale fit développer plusieurs types d’engins différents de part et d’autre de l’Atlantique. Ces mêmes engins furent utilisés ailleurs pendant des conflits, sur d’autres continents.

Véhicule Amphibie Jeep GPA
Véhicule Amphibie Jeep GPA

En 1944 chez les forces alliées, ce fut dans le domaine des amphibies avec l’arrivée mythique d’un camion GMC à 6 roues motrices modifié pour flotter appelé DUKW, ainsi que la Jeep GPA à 4 roues motrices. Ces deux véhicules amphibies étaient propulsés dans l’eau par une seule hélice avec un système de gouvernail couplé avec le boitier de direction, pour agir simultanément sur les roues avant et un safran placé derrière l’hélice. On ne peut pas oublier les travaux et missions périlleuses effectués par les Dukw lors du débarquement en Normandie. Ces engins hors du commun ont fait des milliers de rotations en mer entre les ports flottants et les bateaux ancrés au large. Ils ont servi à emmener des troupes, des munitions, des ravitaillements variés, des matériels divers, tout en faisant le rapatriement des soldats blessés vers les bateaux. Cette jonction par des navettes incessantes allant des bateaux alliés et ports ancrés au large vers les plages du débarquement des côtes Françaises, fut la clé du succès en 1944, à la grande surprise des occupants du territoire à cette époque. Les Allemands avaient bien pensé à la possibilité d’un débarquement allié, mais cela leurs paraissaient techniquement irréalisable. Sans cet outil génial qu’est le Dukw venu en appui aux autres forces de combat, cela aurait peut-être changé l’issue du conflit.

Vehicule amphibie  Schwimmwagen
Vehicule amphibie Schwimmwagen

L’Allemagne avait aussi son véhicule amphibie, le Schwimmwagen à 4 roues motrices, mais plus apte pour le franchissement tout terrain que pour la navigation. Son système de propulsion en prise direct sur l’arbre du vilebrequin interdisait une marche arrière avec son hélice et seul le braquage des roues avant, faisait la direction dans l’eau.

Les années suivantes donnèrent des idées à des puissances étrangères, comme par exemple l’URSS en reprenant le Dukw et la GPA comme modèles pour reproduire respectivement le Zil-485 copie du Dukw et la Gaz-46 copie de la Jeep GPA. Les Britanniques ont également conçu un camion amphibie appelé Alvis Stalwart qui était un 6x6 très bon en toutterrain et se déplaçant dans l’eau avec deux grosses turbines de chaque côté de la caisse. Il y a eu bien-sûr d’autres fabrications d’engins amphibies militaires, mais sans vraiment trouver l’engin idéal. La plupart des constructions de véhicules amphibies sont restées à l’état de prototype ou produites en petites séries pour les civils. La fabrication en grande série dans ce milieu reste principalement du domaine militaire dont les budgets alloués non rien à voir avec ceux du domaine civil, étant donné que le marché de ce dernier n’est pas assez connu pour se développer.

Véhicule Amphibie Amphicar
Véhicule Amphibie Amphicar

C’est à partir des années 60, sous l’impulsion d’un ingénieur allemand Hans TRIPPEL que les véhicules amphibies se tournèrent vers la production civile à plus grande échelle. Après plusieurs essais de création, le lancement de l’Amphicar, un joli cabriolet décapotable voit le jour afin d’être fabriqué en série de 1961 à 1965. Sa production n’a pas dépassé les 3878 exemplaires et la majeure partie de ces amphibies de loisir civil fut exportée aux États-Unis, pour des américains recherchant à l’époque l’exotisme et le fun.

Vehicule amphibie  Amphi-Ranger
Vehicule amphibie Schwimmwagen

Cet ingénieur talentueux s’était spécialisé dans les amphibies, en imaginant et construisant de nombreux modèles dont certains ont porté son nom, avant la deuxième guerre mondiale. Il a été également sollicité pour l’étude et la conception de l’Amphi-Ranger, initialement prévu pour visiter les Pipe-lines dans des coins retranchés du globe. Ce 4x4 amphibie était une référence dans son domaine au début des années 1980, pour son efficacité exemplaire sur terre comme dans l’eau. Sa production fut d’environ 60 exemplaires qui ont fait le bonheur de leurs propriétaires. Les matériaux utilisés étaient onéreux en raison de leurs qualités, avec une mise en oeuvre compliquée de construction de la coque en alu, afin d’obtenir une bonne qualité de fabrication. L’ajout d’une mécanique puissante avec des pièces spéciales, a finalement rendu le coût final de vente trop élevé, pour les clients et acheteurs potentiels. Le décès prématuré de son concepteur Gerhard FAULHABER, a mis un terme définitif à sa production.

Véhicule Amphibie Hobbycar
Véhicule Amphibie Hobbycar

Une aventure semblable mais différente est arrivée avec le projet du véhicule français Hobbycar dans les années 1990. Ce véhicule 4x4 de loisirs moins performant que l’Amphi Ranger, avait en outre une conception trop sophistiquée et perfectible. L’emploi de matériaux onéreux, dont certains étaient en plus fragilisés par de mauvais choix techniques d’utilisations, stoppa prématurément ce projet ambitieux. Un autre projet français a vu le jour aussi en 1981 jusqu’au début des années 1990. C’est la réalisation d’un engin amphibie 6x6 PONCIN, portant le nom de son fabricant concepteur. Il a connu une vie plus longue que le Hobbycar, avec une diffusion également plus importante de ce petit engin vendu en France et à l’étranger. C’était un bon mulet de chantier polyvalent à moindre coût.

Vehicule amphibie  Dutton
Vehicule amphibie Dutton

Maintenant il faut principalement se tourner vers les véhicules de collection pour acheter un amphibie. Attention, il faut souvent prévoir un budget supplémentaire, pour réaliser une restauration nautique impeccable. La société DUTTON, et aujourd’hui appelée AMPHIJEEP en Grande Bretagne, est l’un des seuls fabricants de véhicules amphibies en Europe. C’est Tim DUTTON qui a conçu à l’origine une coque en résine polyester, avec l’adaptation d’une propulsion nautique par turbo-jet, équipé de la base mécanique de la Ford Fiesta pour le premier modèle. Le modèle suivant et toujours actuel, a été mis au point sur la base mécanique d’un 4x4 Suzuki. Sa sortie de l’eau est parfois difficile dans sa configuration d’origine, avec seulement ses deux roues motrices à l’avant. D’autres modèles encore plus performants sont sortis des planches à dessins de GIBBS Technologies. Ils sont nommés Aquada, Humdinga et Quad-ski dont les performances sur terre et dans l’eau peuvent faire pâlir les plus sceptiques (Plus de 70 km/h sur l’eau et plus de 160 km/h sur terre).

Outre Atlantique, on trouve un modèle 6x6 appelé Argo qui est toujours fabriqué au Canada. Il existe également aux USA de nouveaux modèles très performants chez WATERCAR, avec les modèles Watercar, Python et Gator largement aussi performants que ceux de GIBBS Technologies en Grande Bretagne. Il existe beaucoup d’autres modèles mais malheureusement ce sont souvent des prototypes construits en petites séries par des constructeurs et préparateurs qui veulent montrer leurs compétences et ingénieries dans ce domaine, ou encore des fabrications réalisées par des passionnés dans le fond de leurs ateliers. C’est le cas par exemple en Suisse de RINSPEED qui a fabriqué le modèle surprenant nommé Splash, naviguant à haute vitesse sur des « hydrofoils », puis un tout nouveau modèle électrique nommé sQuba qui ne se contente pas seulement de naviguer sur l’eau, mais de plonger comme un sous-marin !!

Certains ingénieurs cherchent et commencent à se spécialiser dans l’univers magique des véhicules amphibies !! Il faut se rendre à l’évidence : le marché de l’amphibie existe vraiment !! C’est plus qu’une niche qui devrait être intelligemment développée car la demande est croissante, et le choix des modèles à vendre insuffisamment étoffé. Les récentes inondations à travers le monde, ne sont peut-être pas étrangères à ce phénomène. Il faudrait un 4x4 de conception simple, polyvalent et économique pour réussir une percée significative sur le marché actuel, afin d’espérer effectuer une grande diffusion de ce concept. La plupart des créations sont imaginées par des ingénieurs de l’automobile qui partent d’un véhicule terrestre pour le rendre flottant ou d’ingénieurs du nautisme qui partent de l’idée d’un bateau à faire rouler.

Ce n’est pas la bonne approche. Il faudrait la pensée et la philosophie du pur amphibiste, pour réussir un vrai amphibie et pouvoir jouer au mieux de ses avantages et inconvénients. Cela permettrait d’établir et d’approcher ainsi la synthèse idéale, de ce type d’engin pas comme les autres. Par exemple, il existe plusieurs types de propulsion, roues à aubes, turbines, hélices, mais il faut choisir le bon mode, suivant l’usage et le lieu d’utilisation. En général, c’est l’hélice qui est la mieux placée pour arriver au résultat escompté. Le véhicule amphibie est vraiment l’engin où les compromis et les choix dans sa conception sont les plus importants, pour la réussite de l’ensemble. Celui qui veut se donner la peine de réfléchir, pour mener à bien l’idée d’une construction d’un vrai amphibie dans tout les sens du terme, risquera de faire couler beaucoup d’encre… !!

(Texte rédigé par Christophe PRIE)

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