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Eric Olsen sera le futur CEO de LafargueHolcim

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Eric Olsen sera le futur CEO de LafargueHolcim

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Le suspense aura été bref : Lafarge et Holcim se sont mis d’accord pour nommer Eric Olsen au titre de CEO de la fusion prévue. Bruno Lafont, qui était pressenti à ce poste, n’a pas réussi à convaincre les actionnaires du groupe suisse.

Âgé de 51 ans, Eric Olsen est actuellement directeur général adjoint en charge des opérations de la maison Lafarge. Depuis 2007, ce franco-américain est membre du comité exécutif de l’entreprise.

Wolfgang Reitzle, président du conseil d’administration d’Holcim et futur coprésident du conseil d’administration de LafargeHolcim, approuve ce choix dans sa totalité, il est rejoint par Bruno Lafont, autre futur coprésident, qui encense les qualités personnelles et le parcours professionnel de ce dernier.

Avant de rejoindre Lafarge en 1999 par le biais de Lafarge North America, Eric Olsen a débuté son cursus professionnel dans la branche « fusions-acquisitions » du cabinet Deloitte & Touche, chez Paribas et a été associé durant six années chez le spécialiste du conseil Trinity Associates. Concernant sa formation, M.Olsen est diplômé en administration des affaires après un enseignement reçu à l’université du Colorado, mais il est également titulaire d’un diplôme américain d’expert-comptable et d’un MBA obtenu à HEC Paris. En parallèle, il préside le conseil de l’American School of Paris. Depuis deux jours, Eric Olsen faisait office de favori pour le poste de CEO de LafargeHolcim.

Son futur coprésident au sein de la fusion, Wolfgang Reiztle a tenu à apporter son soutien à Olsen, notamment au sujet de « la mise en place d’une nouvelle culture conjointe qui sera le moteur de notre position de leader ».

Son futur homologue Bruno Lafont a quant à lui annoncé avoir « toute confiance en sa capacité de dégager les synergies annoncées et d’assurer le développement et le succès de LafargeHolcim ».

Le poste de directeur général devait initialement revenir à M.Lafont, mais le conseil d’administration d’Holcim a opposé son veto, surprenant la majeure partie des observateurs. Ce n’est qu’après renégociation de l’accord de fusion que le français a réussi à briguer le poste de coprésident et la possibilité d’émettre des propositions concernant le futur candidat à la direction générale.

La fusion remise en cause

Ce nouveau deal est censé sauver un projet de fusion qui prend difficilement forme. La société russe Eurocement, deuxième actionnaire d’Holcim (10,8% du capital), a par exemple d’ores et déjà annoncé voter contre le rapprochement lors de la prochaine assemblée générale extraordinaire du 8 mai, qui exigera une majorité de deux tiers pour que le projet aboutisse.

Jeudi, la banque privée suisse Vontobel estimait que les perspectives de réalisation de cette fusion étaient de 50% (contre 75% auparavant).

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