Vue aérienne artistique de Paris, capitale de la France. Source: http://fr.123rf.com/photo_14588766_paris-france--vue-sur-la-ville-aerienne-de-la-tour-eiffel.html |
Jusqu'au 30 juin 2022, le blog Actualités Scientifiques - Médicales vous a proposé des traductions en français adaptées de résumés d'articles originaux, tout récemment parus et relayés sur site internet. Actualités Scientifiques - Médicales. A partir du 1er septembre 2022, ce blog vous propose des billets d'opinion relatifs à l'actualité scientifique et médicale, selon un rythme qui reste à définir.
dimanche 31 mars 2013
Actualités Scientifiques - Médicales: relâche le 1er avril 2013
vendredi 29 mars 2013
Oligonucléotide antisens contre SOD-1 administré par voie intraspinale chez des patients atteints de sclérose latérale amyotrophique SOD-1 : une étude randomisée de phase 1/première étude chez l’humain
Imagerie par résonance magnétique cérébrale, imagerie du tenseur de diffusion, analyse voxel par voxel à partir d'un groupe de patients SLA (Sclérose Latérale Amyotrophique) comparés à un groupe de sujets témoin. Cette étude montre que les anomalies radiologiques dans la SLA ne sont pas limitées au système moteur primaire. In La Presse Médicale Volume 38, Issue 12, December 2009, Pages 1843 - 1851 Source iconographique et légendaire: http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S075549820900164X |
Les mutations du gène SOD-1 sont la cause de 13% des scléroses
amyotrophiques latérales familiales. Sur le modèle de rongeur SOD-1 Gly93Ala de
sclérose amyotrophique latérale (SLA), l’oligonucléotide antisens ISIS 333611 administré
au niveau du liquide céphalo-rachidien a provoqué une diminution des
concentrations en ARN messager (ARNm) et protéine SOD-1 dans les tissus de la moëlle épinière, et a permis une prolongation
de la survie. Notre but était d’étudier la sécurité, la tolérance et la
pharmacocinétique de ISIS 333611 après administration intraspinale chez des
patients atteints de sclérose latérale amyotrophique familiale SOD-1.
Dans cette étude randomisée de phase 1, contrôlée par placebo ; nous
avons administré ISIS 333611 par voie intraspinale à l’aide d’une pompe externe
sur 11,5 h à des doses croissantes (0,15 mg, 0,5 mg, 1,5 mg, 3,00 mg) chez
quatre cohortes de huit patients atteints de sclérose latérale amyotrophique SOD-1
positive (six patients recevant ISIS 333611, deux patients recevant le placebo
dans chaque cohorte). Nous avons effectué la randomisation à l’aide d’un
système basé sur l’internet, répartissant les patients en blocs de quatre. Ni
les patients ni les investigateurs n’avaient accès au tableau de randomisation.
Les patients avaient autorisation d’être réengagés dans des cohortes
ultérieures. Notre objectif principal était d’étudier la sécurité et la
tolérance de ISIS 333611. Les évaluations ont été effectuées pendant la perfusion
et se sont poursuivies pendant 28 jours après la perfusion. (…)
Sept des huit (88%) patients du groupe placebo versus 20 sur 24 (83%) du
groupe ISIS 333611 ont montré des évènements indésirables. Les évènements les plus fréquents étaient syndrome de stress
post ponction lombaire (3/8 [38%] versus 8/24 [33%]), mal de dos (4/8 [50%]
versus 4/24 [17%]), et nausée (0/8 [0%] versus 3/24 [13%]). Nous n’avons
enregistré aucun effet toxique imposant une limitation de dose de ISIS 333611 à
administrer, ou de problème de sécurité et de tolérance liés à ISIS 333611.
Aucun évènement indésirable grave n’a été relevé chez les patients recevant ISIS
333611. Le réengagement et la participation à une nouvelle série de traitement
ont également été bien tolérés.
Cette étude est la première étude clinique d’administration intraspinale d’oligonucléotide
antisens. ISIS 333611 a été bien toléré lorsqu’administré par voie
intraspinale. Les oligonuclétodides antisens administrés au niveau du système
nerveux central (SNC) semble être un traitement envisageable pour les troubles
neurologiques. Dr Timothy M Miller MD et al, in The Lancet Neurology,
Early Online Publication, 29 March 2013
Financement : The ALS Association, Muscular Dystrophy Association,
Isis Pharmaceuticals
Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation :
NZ
jeudi 28 mars 2013
La Protéine Disulfide Isomérase comme cible antithrombotique
Angioscanner thoracique montrant une thrombose intra ventriculaire droite. In Revue des Maladies Respiratoires Volume 25, Issue 1, january 2008, Pages 69 - 72 Source iconographique et légendaire: http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0761842508704698 |
La Protéine Disulfide Isomérase (PDI) est une oxydoréductase exprimée de
manière ubiquitaire, nécessaire à un pliage adéquat des protéines. La PDI se
retrouve en fortes concentrations dans le réticulum endoplasmique, mais peut
aussi être relâchée dans l’environnement extracellulaire. Plusieurs modèles in vivo de thrombose ont démontré que la
PDI vasculaire secrétée par les plaquettes et les cellules endothéliales est
essentielle à la formation « normale » d’un thrombus. L’inhibition de
la PDI extracellulaire représente donc une stratégie potentielle de thérapie
antithrombotique. Cette approche requière toutefois la découverte d’inhibiteurs
de la PDI qui soient bien tolérés. Une approche récente de séquençage à haut
débit a permis de découvrir que la flavonoïde quercetin-3-rutinoside –
communément présente dans l’alimentation – possède des propriétés inhibitrices
de la PDI. La quercetin-3-rutinoside bloque la formation de thrombus à des
concentrations communément absorbées comme complément nutritionnel. L’observation
même qu’un composé, unanimenent reconnu
comme étant sans danger, agit comme inhibiteur de la PDI et bloque la thrombose
dans les modèles animaux; constitue un argument pour la mise en place d’essais
cliniques d’évaluation des inhibiteurs de la PDI comme classe nouvelle d’antithrombotiques.
Robert Flaumenhaft, in Trends in Cardiovascular Medicine, online 27
March 2013, in press
Source: Science Direct /
Traduction et adaptation: NZ
mercredi 27 mars 2013
Incidence d’un lymphoedème unilatéral du bras après cancer du sein: revue systématique et méta-analyse
Un ensemble concluant de données relatives à l’incidence du lymphoedème
relié au cancer du sein et les facteurs de risques liés s’est substantiellement
enrichi, à la fois en qualité et en quantité, au cours de la dernière
décennie. Nous avons étudié l’incidence du lymphoedème unilatéral du bras
après un cancer du sein et exploré les données disponibles concernant les
facteurs de risque du lymphoedème.
Nous avons recherché dans les bases de données Academic Search Elite,
Cumulative Index to Nursing and Allied Health, Cochrane Central Register of
Controlled Trials (clinical trials) et Medline ; des articles de recherche
sur l’incidence, la prévalence ou les facteurs de risque de lymphoedème du bras
après un cancer du sein, publiés entre le 1er janvier 2000 et le 30
juin 2012. Nous en avons extrait des données d’incidence et calculé les intervalles
de confiance exacts à 95% (IC 95%) de la proportion d’une loi Binomiale. Nous
avons utilisé un modèle à effet aléatoire pour calculer une estimation globale
sur les données mises en commun de l’incidence
du lymphoedème, avec des analyses de sous-groupes pour l’étude de l’effet
combiné des différentes études, des pays d’origine des sujets, des méthodes de
diagnostic, du temps écoulé depuis le diagnostic, et l’étendue de la chirurgie
axillaire. Nous avons étudié les facteurs de risque et les avons classés en
quatre niveaux d’incidence, dépendant de la cohérence des conclusions, et de la
qualité et la quantité d’études ayant contribué aux conclusions.
72 études ont satisfait aux critères d’inclusion pour étude de l’incidence du
lymphoedème, donnant une estimation – après mise en commun des données – de 16,6%
(IC 95% 13,6 – 20,2). Notre estimation s’élevait à 21,4% (14,9-29,8) lorsque les
estimations étaient réalisées sur données extraites d’études de cohorte (30
études) uniquement. L’incidence du lymphoedème a semblé augmenter jusqu’à deux
ans après le diagnostic ou la chirurgie du cancer du sein (24 études où le
temps écoulé depuis le diagnostic ou la chirurgie se situait de 12 mois à 24
mois ; 18%, 14,2-24,7) ; était la plus élevée quand évaluée par
plus d’une méthode de diagnostic (neuf études ; 28,2%, 11,8-53,5) ;
et était environ quatre fois plus élevée chez les femmes ayant également subi un
curage axillaire (18 études ; 19,9%, 13,5-28,2) que chez celles ayant subi
une biopsie des ganglions sentinelles (18 études ; 5,6%, 6,1-7,9). 29
études ont satisfait aux critères d’inclusion pour l’étude des facteurs de
risque. Les facteurs de risque avec niveau élevé d’incidence étaient chirurgie
lourde (c'est-à-dire curage axillaire du ganglion lymphatique, un nombre élevé
de noyaux lymphatiques soumis à curage, mastectomie) et être en surpoids ou
obèse.
Nos résultats suggèrent que plus d’une femme sur cinq survivant à un cancer
du sein développera un lymphoedème du bras. Une réelle d’amélioration de la
compréhension de la contribution respective des différents facteurs de risque, ainsi que des
stratégies de prévention et de gestion est nécessaire, afin de réduire le fardeau de santé
publique que représente ce trouble incapacitant et pénible. Dr Tracey
DiScipio PhD et al, in The Lancet Oncology, Early Online Publication, 27 March 2013
Financement: The National Breast
Cancer Foundation, Australia
Source: The Lancet Online /
Traduction et adaptation: NZ
mardi 26 mars 2013
Surfaces antibactériennes: la quête d’une nouvelle génération de biomatériaux
Dans cette revue de littérature, nous tâchons de clarifier la notion de « surface antibactérienne » et catégorisons les approches communément en usage dans
la conception de surfaces antibactériennes. L’application de revêtements de
surfaces et la modification de la chimie de surface des substrats sont
généralement considérées comme des approches chimiques de la modification des
surfaces (comme le sont la polymérisation, la fonctionnalisation et la
dérivatisation), alors que la modification de l’architecture de surface d’un
substrat peut être considérée comme une approche physique. Ici, les effets anti-salissants et bactéricides des surfaces antibactériennes sont brièvement
discutés. Finalement, les quelques récents efforts de conception d’une
génération nouvelle de surfaces antibactériennes, inspirée de la nano-topographie
des surfaces naturelles, sont traités. Jafar Hasan, Russel J. Crawford,
and Elena P. Ivanova ; in Trends in Trends in Biotechnology – 1054, online
21 February 2013, in press
lundi 25 mars 2013
Compartimentalisation des signaux β-adrénergiques dans les cardiomyocytes
Sous stimulation β-adrénergique, la distribution de l’AMPc est strictement
restreinte à des domaines intracellulaires distincts, pour l’activation
compartimentalisée de la protéine kinase A, responsable de la phosphorylation
sélective des protéines de réponse contractile des cardiomyocytes. Cela est
principalement dû à un effort concerté entre une distribution restreinte de l’AMPc
par une famille de phosphodiestérases et par une protéine kinase A localement
ancrée, ancrage assuré par une famille de protéines kinases A d’échafaudage et
d’ancrage.
D'autre part, ces mécanismes de régulation sous-tendent le dialogue entre les
signaux β-adrénergiques et les autres voies de signalisation avec stimulation sous
contrôle d’un récepteur, affectant les signaux β-adrénergiques compartementalisés
de contrôle de la contractilité du myocarde. Le maintien d’une intégrité de
signaux β-adrénergiques compartementalisés est primordiale pour la fonction
cardiaque en conditions physiologiques et la prévention du développement de maladies
cardiaques. Qin Fu, Xiongwen Chen, and Yang K. Xiang ; in Trends in
Cardiovascular Medicine, online 23 March 2013, in press
Source: Science Direct /
Traduction et adaptation: NZ
vendredi 22 mars 2013
Une de Page d’Accueil: Cancer de la thyroïde
Cancer de la thyroïde. Copyright: Science Photo Library |
Beaucoup de progrès ont été réalisés dans la compréhension des mécanismes du
cancer de la thyroïde, au cours des 5-10 dernières années. Une série d’articles
cliniques dont le but affiché est d’apporter un éclairage sur les dilemmes
auxquels cliniciens et patients ont à faire
face lorsque confrontés au cancer de la thyroïde, propose aussi de
potentielles solutions et encadrements et un résumé des toutes dernières
recherches en biologie effectuées. Dans la première des deux revues de littérature,
Donald McLeod et al discutent des controverses autour des traitements du cancer
papillaire de la thyroïde à faible risque - la forme la plus commune de la
maladie. La deuxième revue de littérature, par Mingzhao et al, donne des
raisons d’espérer, en rassemblant des dernières découvertes relatives aux
marqueurs moléculaires pouvant apporter de l’aide, pour un diagnostic et un pronostic
meilleurs. In The Lancet Online, Une de Page d'Accueil, 22 March 2013
Source : The Lancet Online /
Traduction et adaptation : NZ
jeudi 21 mars 2013
Transport endocytique et cytokinèse : de la régulation du cytosquelette à la conservation du midbody*
Evénements cellulaires lors de la division des cellules eucaryotes Le corps intermédiaire (midbody) est indiqué. Source: http://pst.chez-alice.fr/1scelldiv.htm |
L’abscission représente la
dernière étape menant à la séparation physique entre deux cellules filles. Une
vision émergente est que l’abscission est un évènement complexe qui dépend à la
fois de la composition en lipides et de la dynamique du cytosquelette. Ces
processus sub-cellulaires mènent à l’établissement du site d’abscission et au recrutement
du complexe protéique ESCRT-III, qui permet le contrôle de l’évènement final de
séparation en deux cellules distinctes. Il est évident que le transport endocytique
vers le sillon de clivage, au cours de la cytokinèse, opère une médiation et
coordonne la dynamique des lipides et du cytosquelette, jouant donc là un rôle
clé dans l’abscission. De plus, de récentes évidences suggèrent que les
endosomes pourraient jouer un rôle additionnel dans les évènements cellulaires
post-mitotiques comme la conservation et la dégradation du midbody*. Ici, nous soulignons
les récentes découvertes relatives à la fonction des endosomes pour ce qui est
de la division cellulaire. John
A. Schiel, Carly Childs, Rytis Prekeris, in Trends in Cell Biology, online 20
March 2013, in press
*midbody (corps intermédiaire) : région centrale du fin pont
cytoplasmique formé entre les cellules filles en fin de cytokinèse.
Source: Science Direct / Traduction et
adaptation: NZ
mercredi 20 mars 2013
Prise en charge des co-morbidités chez les patients âgés atteints de mucoviscidose
Des avancées clés ont été réalisées dans le traitement et la prise en charge
des personnes atteintes de mucoviscidose au cours des deux dernières décennies.
Des améliorations substantielles dans la survie ont été obtenues, dues à la mise à disposition de
médicaments clés, de services de soins coordonnés, d’un soutien nutritionnel amélioré, et grâce à l’utilisation intensive d’antibiotiques.
Le profil d’âge des personnes atteintes de mucoviscidose a spectaculairement
changé au cours de cette période – certains pays affichent plus de patients
adultes que de patients pédiatriques atteints par cette maladie. Du fait d’un
âge et d’une maladie pulmonaire plus avancés ; des séquelles importantes
(à la fois pulmonaires et non-pulmonaires) apparaissent chez ces patients
adultes, incluant maladies pulmonaires, diabète associé à la mucoviscidose,
maladies rénales, maladies métaboliques osseuses, cancers, allergies et effets
toxiques dus aux médicaments, et complications liées à la transplantation
pulmonaire. Dr Barry J Plant MD et al, in The Lancet Respiratory
Medicine, Early Online Publication, 19 March 2013
Source: The Lancet Online /
Traduction et adaptation: NZ
mardi 19 mars 2013
Tocilizumab administré en monothérapie versus adalimumab administré en monothérapie pour le traitement de l’arthrite rhumatoïde (ADACTA) : essai de phase 4 randomisé contrôlé en double-aveugle
Chez environ un tiers des patients atteints d’arthrite rhumatoïde et soumis
à un traitement biologique, ce dernier leur est administré en monothérapie. Le tolicizumab
– un inhibiteur des voies de signalisation du récepteur à interleukine 6 – a fait l’objet d’études à l’occasion
de plusieurs essais cliniques. Nous avons étudié l’efficacité et la
sécurité du tocilizumab administré en monothérapie en comparaison de l’adalimumab
administré en monothérapie, chez des patients atteints d’arthrite rhumatoïde.
Nous avons effectué cet essai de supériorité de phase 4 en double aveugle,
à groupes parallèles, dans 76 centres situés dans 15 pays d’Amérique du Nord et
du Sud, d’Australasie et d’Europe. Nous avons recruté des patients âgés d’au
moins 18 ans, atteints d’arthrite rhumatoïde depuis 6 mois ou plus, intolérants au methotrexate ou
chez qui le methotrexate n’était pas un traitement indiqué pour administration chronique.
Les patients ont été répartis de manière aléatoire (1:1, par blocs de 4) pour
recevoir du tocilizumab (8 mg / kg) par voie intraveineuse toutes les 2
semaines + placebo par voie sous-cutanée toutes les 4 semaines pendant 24
semaines ou de l’adalimumab (40 mg /kg) par voie sous-cutanée toutes
les 2 semaines + placebo par voie intraveineuse toutes les 4 semaines pendant
24 semaines. Ni les investigateurs, ni les patients, ni le personnel hospitalier
n’avaient accès au tableau de randomisation. Le critère principal de mesure
était l’évolution du score d’activité de la maladie à 28 articulations (DAS28),
de la ligne de base à la semaine 24. (…).
Nous avons recruté 326 patients sur les 452 passés en revue. L’effectif de
la population en intention de traiter était de 325 patients (163 sous
tocilizumab, 162 sous adalimumab). L’évolution du DAS28, mesurée de la ligne de
base à la semaine 24, était significativement plus importante dans le groupe de
patients tocilizumab (-3,3) que dans le groupe de patients adalimumab (-1,8)
[différence -1,5 ; Intervalle de Confiance – IC – 95% -1,8 à -1,1 ; p<0,0001]. 16 des 162 (10%) patients
du groupe adalimumab versus 19 des
162 (12%) patients du groupe tocilizumab ont montré des évènements indésirables
graves. Un nombre plus élevé de patients du groupe tocilizumab que du groupe
adalimumab ont montré un LDL-cholestérol augmenté, une concentration en alanine
aminotransférase augmentée et une numération des plaquettes et des neutrophiles
diminuée.
Le tocilizumab administré en monothérapie a montré une supériorité sur l’adalimumab
administré en monothérapie en termes d’efficacité dans la réduction des
signes et symptômes de l’arthrite rhumatoïde, chez des patients pour lesquels
un traitement au méthotrexate était jugé inapproprié. Les profils d’évènements
indésirables relevés étaient en rapport avec de précédents résultats. Cem
Gabay MD et al, in The Lancet, Early Online Publication, 18 March 2013
Financement: F Hoffmann-La Roche
Source: The Lancet Online /
Traduction et adaptation: NZ
lundi 18 mars 2013
Sofosbuvir en combinaison avec peginterferon alfa-2a et ribavirin destiné à des patients non-cirrhotiques sans traitement antérieur, atteints d’hépatite C à génotypes 1, 2, et 3 : étude randomisée en double aveugle de phase 2
Les inhibiteurs des protéases ont
permis l’amélioration du traitement de l’hépatite C – à virus C – (HCV), mais
la dose de médicament à administrer, une faible barrière à la résistance, les
intéractions médicamenteuses et les effets secondaires, en ont restreint leur
utilisation. Nous avons étudié la sécurité et l’efficacité du sofosbuvir, un
analogue du nucléotide Uridine, chez des patients sans traitement antérieur, atteints
d’une infection HCV à génotype 1-3.
Dans cette étude de phase 2 à
deux cohortes, nous avons recruté des patients atteints d’infection HCV à
génotype 1-3, sans traitement antérieur, provenant de 22 centres aux États -
Unis. Tous les patients qui ont été recrutés entre le 16 août 2010 et le 13
décembre 2010 étaient éligibles pour inclusion s’ils étaient âgés de 18
à 70 ans inclus, montraient un profil de concentration en ARN HCV ≥
50 000 UI/mL, et étaient exempts de cirrhose. Nous avons réparti au
hasard tous les patients avec génotype HCV 1 (cohorte A) pour administration de
200 mg de sobosfuvir, 400 mg de sobosfuvir, ou le placebo (2 :2 :1)
pour une période de 12 semaines en combinaison avec peginterferon (180 μg par
semaine) et ribavirin (1000 – 1200 mg par jour) ; après quoi, un
traitement supplémentaire peginterferon – ribavirin de 12 à 36 semaines leur
était administré, dépendant de la réponse virale. La randomisation était
effectuée à l’aide d’une séquence générée par ordinateur ; ni les patients
ni les investigateurs n’ayant accès au tableau de randomisation jusqu’à la semaine
12. Les patients HCV 2 ou 3 (cohorte B) ont reçu 400 mg de sobosfuvir en ouvert
+ peginterferon et ribavirin pendant 12 semaines. Les paramètres principaux
mesurés étaient sécurité et tolérance. Les analyses d’efficacité secondaire ont été effectuées sur population en intention de traiter et incluaient la mesure de réponse virologique soutenue, définie comme l’indétectabilité de
l’ARN HCV post-traitement à semaine 12 et semaine 24. (…).
Dans la cohorte A, 122 patients
ont été assignés à 200 mg de sofosbuvir (48 patients), 400 mg de sobosfuvir
(48) ou au placebo (26). Nous avons recruté 25 patients dans la cohorte B. Les
évènements indésirables les plus fréquents -
fatigue, mal de tête, nausée et frisson - correspondaient à ceux
associés à l’administration de peginterferon et de ribavirin. Huit patients
sont sortis de l’étude du fait d'évènements indésirables, deux (4%) sous
sofosbuvir 200 mg, trois (6%) sous sofosbuvir 400 mg, et trois (12%) sous
placebo. Dans la cohorte A, l’ARN HCV post-traitement s’est montré indétectable
à la semaine 12 chez 43 (90% ; Intervalle de Confiance – IC – 95% 77 – 97)
des 48 patients du groupe sofosbuvir 200 mg ; 43 (91% ; 80 – 98) des
47 patients du groupe sofosbuvir 400 mg, et 15 (58% ; 37 – 77) des 26
patients du groupe placebo. Dans la cohorte B, 23 (92%) des 25 patients avaient
un ARN HCV post-traitement indétectable à 12 semaines.
Nos résultats soutiennent
l’initiative de futures études de phase 2 et 3, sur l’administration de
sofosbuvir 400 mg + peginterferon et ribavirin sur une période de 12 semaines
chez des patients atteints d’infection HCV 1, sans traitement préalable. Prof Eric Lawitz, in The Lancet Infectious Diseases, 15 March 2013
Financement : Gilead Sciences
Source : The Lancet Online
/ Traduction et adaptation : NZ
mercredi 13 mars 2013
Caractérisation de rétinoblastomes sans mutations RB1: génomique, expression génique et études cliniques
Le rétinoblastome est le cancer de la rétine de l’enfant à partir
duquel les premiers gènes suppresseurs de tumeurs
ont été identifiés. De précédents travaux montrent que la mutation des deux allèles
du gène suppresseur de tumeur du rétinoblastome RB1 provoque le déclenchement de la maladie. Notre but était de caractériser
le rétinoblastome sans antécédent familial et sans mutations détectables du gène
RB1.
A partir de 1 068 cas de rétinoblastome unilatéral sans antécédent familial, nous
avons comparé les cas ne montrant pas d’évidence de mutations RB1 (RB1+/+)
avec des tumeurs porteuses de mutations
au niveau des deux allèles (RB1-/-). Nous avons analysé le nombre de
copies du génome, l’expression du gène et la fonction de la protéine RB1, l’expression des gènes rétiniens, les caractéristiques histologiques et les données cliniques associées.
29 (2,7%) cas exempts de mutation RB1
(RB1+/+) sur 1 068 rétinoblastomes
recensés, ont été rapportés. 15 des 29 tumeurs RB1+/+ ont montré un niveau élevé d’amplification de l’oncogène
MYCN (28-121 copies ; RB1+/+MYCNA),
alors qu’aucune des 93 tumeurs primaires RB1-/-
testées ne montrait d’amplification de l’oncogène MYCN (p<0,0001). Les
tumeurs RB1+/+MYCNA
ont exprimé une protéine RB1 fonctionnelle, et ont globalement montré de
moindres changements en termes de nombre de copies de gènes caractéristiques du
rétinoblastome que les tumeurs RB1-/- ;
et ont montré des caractéristiques d’agressivité distinctes, sur le plan
histologique. L’amplification de MYCN
a été l’unique changement en termes de nombre de copies de génome relevé, sur
un rétinoblastome RB1+/+MYCNA.
Une tumeur supplémentaire MYCNA
a été découverte après que les fréquences initiales de prévalence pour chacun
des types identifiés aient été déterminées, et incluse dans les analyses
subséquentes. L’âge médian du diagnostic des 17 enfants porteurs de tumeurs RB1+/+MYCNA
était de 4-5 mois (Intervalle Interquartile 3,5 – 10), en comparaison de l’âge
médian de 24 mois (15 – 37) observé chez les 79 enfants atteints de
rétinoblastome RB1-/- unilatéral sans antécédent familial.
Une amplification de l’oncogène MYCN
pourrait être à l’origine du déclenchement du rétinoblastome dans les cas de
non-mutation du gène RB1. Ces
rétinoblastomes RB1+/+MYCNA
sont caractérisés par des données histologiques distinctes, de rares
changements en termes de nombre de copies du génome, caractéristiques du
rétinoblastome, et un âge très précoce au diagnostic. Diane E Rushlow
BSc et al, in The Lancet Oncology, Early Online Publication, 13 March 2013
Financement: National Cancer Institute – National Institute of
Health, Canadian Institutes of Health Research, German Research Foundation,
Canadian Retinoblastoma Society, Hyland Foundation, Toronto Netralaya and
Doctors Lions Club, Ontario Ministry of Health and Long Term Care, UK-Essen,
and Foundations Avanti-STR and Kika
Source: The
Lancet Online / Traduction et
adaptation: NZ
mardi 12 mars 2013
Prévalence de l’athérosclérose sur 4000 ans d’histoire humaine : étude Horus sur quatre populations anciennes
L’athérosclérose est une maladie dont l’existence a jusqu’à présent été
attribuée au mode de vie moderne. Cependant, sa prévalence avant l’époque moderne est inconnue. Notre
but était d’évaluer la prévalence de l’athérosclérose sur des populations de l’ère
préindustrielle.
Nous avons réalisé des examens de tomodensitométrie (TDM) du corps entier sur 137
momies provenant de quatre différentes zones géographiques ou populations, sur
une étendue de 4000 ans. Des sujets issus de l’ancienne Egypte, de l’ancien Pérou, de
l’ancienne communauté Pueblo du Sud-Ouest des Etats-Unis, et des populations Unangan
des Îles Alouétiennes ont été étudiés par imagerie interposée. L’athérosclérose
a été considérée comme définie si une plaque de calcification était détectée au
niveau de la paroi artérielle ; et probable si des calcifications étaient
décelées sur toute la longueur de l’artère.
Une athérosclérose définie ou probable était notée chez 47 (34%) des 137
momies, toutes issues des quatre zones géographiques d’origine des populations de
momies étudiées : 29 (38%) des 76 sujets de l’Egypte ancienne, 13 (25%)
des sujets de l’ancien Pérou, deux (40%) sujets originaires de l’ancienne
communauté Pueblo, et trois (60%) des quatre chasseurs cueilleurs des Îles
Alouétiennes (p=ns).
L’athérosclérose
était présente au niveau de l’aorte sur 28 (20%) momies, au niveau des artères
iliaques et fémorales chez 25 (18%) momies, des artères poplitée et tibiale
chez 25 (18%) momies, des artères carotides chez 17 (12%) momies, et des artères coronaires chez six (4%) momies. Sur les cinq lits
vasculaires examinés, l’athérosclérose était présente au niveau d’un à deux
lits vasculaires chez 34 (25%) momies, au niveau de trois à quatre lits vasculaires chez 11 (8%)
momies, et au niveau des cinq lits vasculaires examinés chez deux (1%) momies.
Il a été observé une corrélation positive entre âge du décès et athérosclérose
(âge moyen du décès 43 [Déviation Standard – DS – 10] ans pour les momies avec
athérosclérose versus 32 [15] ans sans athérosclérose ; p<0,0001) et le nombre de lits vasculaires atteints (l’âge moyen
était de 32 [DS 15] ans pour les momies sans athérosclérose, 42 [10] ans pour
celles avec athérosclérose au niveau de un ou deux lits vasculaires, et 44 [8] ans pour celles atteintes d’athérosclérose au niveau de trois à cinq lits
vasculaires ; p<0.0001).
L’athérosclérose était une maladie commune chez les quatre populations de l’ère
préindustrielle examinées, y compris celle des chasseurs cueilleurs appartenant
à l’ère pré-agricole. Bien que l’athérosclérose soit communément perçue comme
une maladie de l’ère moderne, sa présence chez des populations humaines pré-modernes
permet d’émettre l’hypothèse d’une prédisposition de base pour cette maladie. Prof
Randall C Thompson MD, in The Lancet, Early Online Publication, 11 March 2013
Financement: National Endowment for the Humanities, Paleocardiology
Foundation, The National Bank of Egypt, Siemens, St Luke’s Hospital Foundation
of Kansas City
Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ
lundi 11 mars 2013
Affaire de famille : conservation structurelle et fonctionnelle des protéines associées au centromère de la levure à l’homme
Les kinétochores forment un lien
fondamental entre des domaines propres aux chromosomes appelés centromères et les
microtubules organisés autour d’un axe, chez tous les eucaryotes. Cette connexion,
formée par un vaste complexe protéique, est essentielle à la précise
ségrégation chromosomique ; assurant ainsi la stabilité génétique. Ici,
nous passons en revue les récents éclairages et découvertes sur la composition
et la fonction de la chromatine du centromère. De multiples approches ont
convergé, afin d’identifier les protéines associées au centromère, de la levure
à l’être humain. Parmi elles, il faut notamment compter sur les membres
nouvellement identifiés de la famille de domaines histone-fold, agissant au
niveau de l’interface ADN-kinétochore, et qui fournissent les connections vitales
entre chromosomes et microtubules. Prises dans leur ensemble, ces découvertes
contribuent à une vision unifiée sur la fonction chromatinienne comme échafaudage
où s’opère la régulation de l’assemblage du kinétochore. Stefan Westermann, Alexander Schleiffer, in
Trends in Cell Biology, online 4 March 2013, in press
Source: Science Direct / Traduction et
adaptation: NZ
vendredi 8 mars 2013
Stimulation cérébrale profonde du gyrus sous-calleux pour le traitement de l’anorexie mentale réfractaire: étude pilote de phase 1
L’anorexie mentale est une maladie chronique du comportement alimentaire réfractaire aux traitements chez des nombreux patients; montrant un
taux de mortalité parmi les plus élevés observés concernant les troubles
psychiatriques. La stimulation cérébrale profonde (SCP) a été appliquée pour le
traitement des maladies neuropsychiatriques affectant les voies nerveuses,
comme la maladie de Parkinson et la dépression majeure, avec des résultats
prometteurs. Notre but était d’évaluer
la sécurité de la SCP pour la modulation de l’activité des circuits limbiques
et d’examiner en quoi cela pouvait agir sur les manifestations cliniques de l’anorexie
mentale.
Nous avons réalisé une étude prospective de phase 1 de SCP du gyrus
sous-calleux chez six patients atteints d’anorexie mentale chronique grave,
réfractaire aux traitements. Les patients éligibles étaient âgés de 20 à 60
ans, chez lesquels avait été diagnostiquée une anorexie mentale à restriction
alimentaire drastique ou à épisodes récidivants de gavage et de purge ;
avec chronicité ou résistance aux traitements caractérisés. Les patients ont
été soumis à validation médicale préopératoire, à la mesure de leur Indice de
Masse Corporelle (IMC) de base, à des évaluations psychométriques et à des examens
de neuroimagerie. Puis, électrodes et générateurs
servant à la délivrance continue de stimulations électriques ont été implantés
chez les patients. Les patients ont été suivi sur une période de 9 mois au
maximum après activation de la SCP ; les critères principaux de mesure étant
les évènements indésirables liés à la chirurgie ou à la stimulation, relevés à
chaque visite de suivi. Les évaluations psychométriques, mesures d’IMC et les
examens de neuroimagerie ont également été effectués à intervalles. (…).
La SCP a provoqué plusieurs évènements indésirables, un seul d’entre eux (troubles
de type épilepsie pendant le programme, environ 2 semaines après la chirurgie)
a été qualifié de grave. Les autres évènements indésirables étaient attaque de
panique pendant la chirurgie, nausée, embolie gazeuse et douleur. Après 9 mois,
trois patients sur six avaient atteint et maintenu un IMC plus élevé qu’à la
ligne de base. La SCP a provoqué des améliorations de l’humeur et de la
régulation des états émotifs, une diminution de l’anxiété et des obsessions et compulsions liées à l’anorexie mentale chez
quatre patients, avec des améliorations de qualité de vie chez trois d’entre
eux après 6 mois de stimulation. Ces bénéfices cliniques étaient accompagnés de
changements dans le métabolisme du glucose cérébral (constatations au vu des
résultats de mesures effectuées par scanneur TEP à la ligne de base et à 6 mois)
en cohérence avec l’inversion des anormalités observées au niveau du cingulum
antérieur, du cortex insulaire et du lobe pariétal, dans ce trouble.
La SCP effectuée au niveau du gyrus sous-calleux semble être sûre de
manière générale sur cet échantillon de patients atteints d’anorexie mentale
chronique et réfractaire aux traitements. Nir Lipsman MD et al, in The
Lancet, Early Online Publication, 7 March 2013
Financement : Bourse de la Fondation « Famille Klarman pour la
Recherche sur les Troubles du Comportement Alimentaire » et Institut de
Recherche sur la Santé du Canada
Source : The Lancet Online /
Traduction et adaptation : NZ
jeudi 7 mars 2013
Folate et programmation fœtale : une pièce du puzzle épigénomique?
Un déficit en Folate provoque indirectement un effet neurotoxique. Source: www.neuropsychiatrie.fr |
Le Folate joue un rôle clé dans les intéractions entre nutrition,
programmation fœtale, et épigénomique. Le profil du folate maternel influence
la méthylation de l’ADN, la transmission du phénotype agouti, l’expression de l’empreinte
génomique, et les effets de la mycotoxin FB1 sur l’assemblage de l’hétérochromatine
de la descendance chez les rongueurs. La déficience en folate et autres
donneurs de groupes methyl provoque une augmentation des anomalies à la naissance
et des troubles viscéraux, notamment les stéatoses hépatiques et cardiaques - par
le truchement d’un déséquilibre au niveau de la méthylation et de l’acétylation
du PGC1-α*1 et la diminution de l’expression de SIRT1*2
-. La déficience en folate est également à l’origine de troubles cognitifs et
de l’apprentissage, du fait de l’altération de plasticité et de l’atrophie de l’hippocampe
qui y sont associées. La supplémentation en folate de la mère produit des
effets épigénomiques à long terme ; bénéfiques pour certains, négatifs
pour d’autres. Le décodage de ces mécanismes aidera à la compréhension des discordances
entre modèles expérimentaux et études sur populations des effets de la
déficience et de la supplémentation en folate. Jean – Louis Guéant
et al, in Trends in Endocrinology and Metabolism – 870, online 6 March 2013, in
press
*1 : Récepteur activé par les proliférateurs de peroxysomes
gamma co-activateur 1 alpha (source : Wikipedia)
*2 : la protéine SIRT1 appartient à la famille des « sirtuines »,
dont le rôle est de soumettre à régulation de nombreuses voies cellulaires
(source : Futura-Sciences)
Source: Science Direct /
Traduction et adaptation: NZ
mercredi 6 mars 2013
Radio-chimiothérapie à base de gemcitabine ou à base de capecitabine pour le cancer du pancréas localement avancé (SCALOP) : une étude de phase 2, randomisée et multicentrique
Au Royaume – Uni, la chimiothérapie est le traitement standard pour le
cancer du pancréas non métastatique, localement avancé et inopérable. La radio-chimiothérapie
est une option acceptable, pour lesquels gemcitabine, fluorouracile, ou
capecitabine peuvent être utilisés comme produits concomitants de
chimiothérapie. Notre but était d’étudier l’activité, la sécurité et la
faisabilité de traitements à base de gemcitabine et à base de capecitabine
après chimiothérapie d’induction chez
des patients atteints de cancer du pancréas localement avancé.
Dans cette étude de phase 2 à 2 bras, ouverte, randomisée, des patients âgés de 18 ans et plus, atteints
d’un cancer du pancréas localement avancé histologiquement prouvé (tumeur de
diamètre ≤7 cm), ont été recrutés dans 28 centres entre le 24 décembre 2009 et le 25 octobre 2011. Après 12 semaines d’induction, les chimiothérapies à base
de gemcitabine et de capecitabine (trois cycles de gemcitabine [1000 mg/m2
aux jours 1, 8, 15 sur un cycle de 28 jours] et de capecitabine [830 mg/m2
aux jours 1-21 sur un cycle de 28 jours]), les patients dont la pathologie
était stable ou répondante aux traitements*, avec une tumeur de
diamètre ≤ 6 cm et avec un indice de performance de 0-1 selon l’échelle de l’OMS,
ont été répartis de manière aléatoire pour être soumis à un cycle
complémentaire de chimiothérapie gemcitabine ou capecitabine; suivi par l’administration
soit de gemcitabine (300 mg/m2 une fois par semaine) ou de
capecitabine (830 mg/m2 deux fois dans la journée, du Lundi au
Vendredi) combinée à de la radiothérapie (50,4 Gy en 28 fractions). La
randomisation (1:1) était réalisée à l’aide d’un système informatique et
stratifiée par minimisation. Le critère principal d’évaluation était la survie
à 9 mois sans progression de la maladie, analysée par intention de traiter
incluant uniquement les patients validés par tomographie. (…).
114 patients ont été enregistrés et 74 ont été répartis au hasard : 38
ont été assignés au groupe gemcitabine et 36 au groupe capecitabine. Après 9 mois, 22 des 35 patients évaluables
(62,9% ; Intervalle de Confiance [IC] 80% 50,6-73,9) du groupe capecitabine
et 18 des 35 patients évaluables (51,4% ; 39,4-63,4) du groupe gemcitabine
n’ont pas montré de progression. La médiane de survie globale était de 15,2
mois (IC 95% 13,9-19,2) dans le groupe capecitabine et de 13,4 mois (IC 95%
11,0-15,7) dans le groupe gemcitabine (Hazard Ratio [HR] ajusté 0,39 ; IC
95% 0,18-0,81 ; p=0,012). La
survie globale à 12 mois était de 79,2% (IC 95% 61,1-89,5) dans le groupe capecitabine et
de 64,2% (46,4-77,5) dans le groupe gemcitabine. La survie sans progression de la maladie était de 12,0 mois (IC 95% 10,2-14,6) dans le groupe capecitabine et de 10,4 mois (IC 95% 8,9-12,5) dans le groupe gemcitabine (HR ajusté 0,60 ;
IC 95% 0,32-1,12 ; p=0,11).
Huit patients du groupe capecitabine ont montré une réponse objective à 26
semaines, de même que sept patients du groupe gemcitabine.
Des patients plus
nombreux dans le groupe gemcitabine que dans le groupe capecitabine ont montré
des effets toxiques hématologiques de grade 3-4 (sept [18%] versus aucun ; p=0,008) et des effets toxiques non-hématologiques (dix [26%] versus quatre [12%] ; p=0,12) pendant le traitement de radio-chimiothérapie ;
les évènements indésirables les plus fréquents étant leucopénie, neutropénie et
fatigue. Deux patients du groupe capecitabine ont montré une progression au
cours du quatrième cycle de chimiothérapie d’induction. Des 34 patients du
groupe capecitabine soumis au traitement de chimio-radiothérapie, 25 (74%) ont
suivi le protocole de radiothérapie en intégralité, en comparaison des 26 (68%)
des 38 patients du groupe gemcitabine. Les scores de qualité de vie n’ont pas
montré de différence entre les deux groupes de traitements.
Nos résultats suggèrent que le régime de traitement à base de capecitabine
pourrait être préférable au régime de traitement à base de gemcitabine dans le
contexte d’une radio-chimiothérapie de consolidation après une session de
chimiothérapie d’induction pour le cancer du pancréas localement avancé. Cependant,
ces constatations doivent être interprétées avec précaution ; du fait que
la différence intergroupe mesurée pour ce qui est du critère principal mesuré
était non – significative et aussi du fait du nombre réduit de patients ayant participé
à l’essai. Dr Somnat Mukherjee FRCP et al, in The Lancet Oncology, Early
Online Publication, 6 March 2013
*: interprétation du traducteur
Financement: Cancer Research UK (Royaume – Uni)
Source: The
Lancet Online / Traduction et
adaptation: NZ
mardi 5 mars 2013
La recherche d’un traitement contre le VIH: combattre l’infection latente
Les stratégies d’élimination d’une infection au VIH persistante, malgré les
traitements actuels, et avec le potentiel de guérir cette infection au VIH ;
sont d’un grand intérêt. Un patient semble avoir guéri d’une infection au VIH
après avoir reçu une transplantation de moelle osseuse composée de cellules résistantes
au virus ; cette stratégie n’est toutefois pas applicable au plus grand nombre de personnes
infectées. Plusieurs essais cliniques sont en cours, dans lesquels les
médicaments sont utilisés comme activateurs des cellules porteuses du virus
latent. Dans une récente étude, les investigateurs ont montré que l’activation
d’une infection latente au VIH chez des patients sous thérapie antirétrovirale
pourrait être obtenue avec une dose unique de vorinostat, agent anticancéreux
breveté inhibiteur de l’histone désacétylase. Bien que ces études ne conduisent
pas encore à la guérison en tant que telle, de telles études fournissent des
éléments d’ouverture vers de nouvelles avenues dans le domaine de la recherche
de nouveaux traitements. Des études cliniques, aux protocoles de plus longue
durée d’administration des médicaments, avec des agents de substitution, avec
des approches différentes de combinaison de médicaments, de la thérapie
génique, et des approches de modulation du système immunitaire sont en cours. Prof
Stephen J Kent MD, in The Lancet Infectious Diseases, Early Online Publication,
5 March 2013
Source: The Lancet Online /
Traduction et adaptation: NZ
lundi 4 mars 2013
Effets cardiovasculaires chez des patients atteints de cancer de la prostate métastasé ou localement avancé, traités avec des agonistes de l’hormone de libération de la gonadotrophine (LH-RHa) : essai de phase 2 randomisé MRC PATCH (PR09)
Les traitements du
cancer de la prostate basés sur les agonistes de l’hormone de relâchement de la
gonadotrophine (LH-RHa) sont associés à des effets toxiques à long terme,
ostéoporose incluse. L’utilisation d’œstrogènes administrés par voie parentérale
permettrait d’éviter les complications à long terme associées au LH-RHa ainsi
que les complications thromboemboliques associées à la prise d’œstrogènes per
os.
Dans cette étude de phase 2, multicentrique, ouverte et randomisée, nous
avons recruté des hommes atteints d’un cancer de la prostate localement avancé
ou métastasé et leur avons programmé une thérapie hormonale à durée
indéterminée. La randomisation a été effectuée par minimisation, sous
ratio 2:1 ; pour recevoir 4 patches à œstrogènes en auto-administration
(100 μg/24h) changés deux fois par semaine soit du LH-RHa administré selon les
pratiques locales. Après atteinte des concentrations en testostérone
correspondant à la castration (1,7 nmol/L ou moins), les hommes ont reçu trois
patches aux œstrogènes changés deux fois
par semaine. L’effet principal mesuré (critère principal de mesure), à savoir
la mortalité et morbidité cardiovasculaires, était analysé par intention de
traiter modifiée et par traitement au moment de l’évènement à prendre en compte
pour le changement de traitement en cas de progression de la maladie. (…).
85 patients ont été désignés au hasard pour recevoir le LH-RHa et 169 pour
recevoir les patches d’œstrogènes. Tous les 85 patients ont commencé leur
traitement au LH-RHa, et 168 patients les patches aux œstrogènes. À 3 mois, 70
(93%) des 75 recevant le LH-RHa et 111 (92%) sur 121 recevant les œstrogènes ont
atteints les concentrations en testostérone propres à la castration. Après un
suivi médian de 19 mois (Intervalle Interquartile 12-31), 24 évènements
cardiovasculaires ont été rapportés, six évènements chez six (7,1%) hommes du
groupe LH-RHa (Intervalle de Confiance [IC] 95%: 2,7-14,9) et 18 évènements chez
17 (10.1%) hommes dans le groupe patches aux œstrogènes (6,0-15,6). Neuf (50%) des
18 évènements survenus dans le groupe œstrogènes sont survenus après le passage
au traitement LH-RHa. Les changements moyens en glycémie à jeun sur 12 mois étaient
de +0,33 mmol/L (+5,5%) dans le groupe LH-RHa et de -0,16 mmol/L (-2,4%) dans le groupe patches aux œstrogènes (p=0,004) ; les changements en
cholestérolémie à jeun étaient de +0,20 mmol/L (4,1%) et de -0,23 mmol/L
(-3,3%), respectivement (p<0,0001).
Les autres évènements indésirables rapportés à 6 mois comprenaient gynécomastie
(15 [19%] des 78 patients du groupe LH-RHa versus
104 [75%] des 138 patients du groupe patches aux œstrogènes), bouffées de chaleur (44 [56%] versus 35 [25%]), et problèmes
dermatologiques (10 [13%] versus 58
[42%]).
Les œstrogènes administrés par voie parentérale pourraient représenter une
alternative au LH-RHa pour la prise en charge du cancer de la prostate, si leur
efficacité est confirmée. Sur la base de nos résultats, le recrutement pour
inclusion dans l’essai PATCH a été amplifié, avec pour but principal une mesure
de la survie sans progression de la maladie. Dr Ruth E Langley, MRCP et
al, in The Lancet Oncology, Early Online Publication 4 March 2013
Financement: Cancer Research UK (Royaume – Uni), MRC (Medical
Research Council – Fondation pour la Recherche Médicale) Clinical Trials Unit
Source: The
Lancet Online / Traduction et
adaptation: NZ
vendredi 1 mars 2013
Oncogènes dans le cancer bronchique non à petites cellules: nouvelles connaissances et dynamiques thérapeutiques
Le cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) est une pathologie
hétérogène difficile à soigner. Grâce aux efforts ayant permis de définir les
mécanismes moléculaires impliqués dans l’oncogenèse pulmonaire, les approches
ciblées sur le plan moléculaire offertes aux patients atteints d’un cancer du
poumon ont maintenant atteint le secteur clinique. Bien que certains mécanismes
moléculaires de carcinogenèse pulmonaire soient d’ores et déjà élucidés, le
pronostic pour les patients demeure médiocre. Le but de cette revue de
littérature est de mettre l’accent sur les associations fonctionnelles d’oncogènes
clefs, responsables de la tumorigenèse pulmonaire, se présentant comme
molécules cibles identifiables. Les oncogènes résultent de l’acquisition de
mutations successives au niveau d’un gène donné avec pour conséquence un gain
de fonction(s) dominante(s) de la protéine ciblée. Dans cette situation, un seul
allèle mutant est suffisant pour induire une transformation maligne. Phénomène
important, les tumeurs se nourrissent des altérations causées par l’activation oncogénique
et une signalisation augmentée. Des évidences de plus en plus abondantes appuient
la justification du ciblage des voies de signalisation oncogéniques plutôt que
le ciblage d’un seul oncogène. Une priorité claire pour les chercheurs et les
cliniciens est de mieux comprendre la complexité du réseautage biologique
sous-jacent dans la pathogénèse du cancer. Ce changement de méthodes d’élaboration
de thérapies devrait efficacement améliorer les résultats chez les patients. Dr
Giulia M Stella PhD et al, in The Lancet Respiratory Medicine, Early Online
Publication 1 March 2013
Source: The Lancet Online /
Traduction et adaptation: NZ
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