mars 29, 2024

Les Amours Imaginaires

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De : Xavier Dolan

Avec Monia Chokri, Niels Schneider, Xavier Dolan, Anne Dorval

Année : 2010

Pays : Canada

Genre : Drame

Résumé :

Francis et Marie, deux amis, tombent amoureux de la même personne. Leur trio va rapidement se transformer en relation malsaine où chacun va tenter d’interpréter à sa manière les mots et gestes de celui qu’il aime…

Avis :

Un an après avoir chamboulé le festival de Cannes avec son premier film très remarqué « J’ai tué ma mère« , Xavier Dolan se lance dans son deuxième film, « Les amours imaginaires« . Le deuxième film est un passage difficile et encore plus quand le premier fut autant adulé et le jeune réalisateur était attendu au tournant… La suite, on la connaît.

Il m’aura fallu du temps pour apprécier le cinéma de Xavier Dolan. La première fois que j’ai vu « J’ai tué ma mère« , je m’étais beaucoup ennuyé et il aura fallu les sorties coup sur coup de « Tom à la ferme » et « Mommy » pour que je me replonge dans la courte, mais déjà très riche carrière de son réalisateur. Après avoir apprécié son premier film, je me lance donc dans ce deuxième film et je dois dire que l’expérience fut vraiment plus sympathique. Si j’ai trouvé le film assez creux, je suis resté fasciné par les images fabuleuses du réalisateur. « Les amours imaginaires« , s’avère hypnotique à défaut d’être passionnant.

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Francis et Marie sont les meilleurs amis du monde. Ils partagent tout et se font confiance. Mais voilà, leur rencontre avec Nicolas va tout chambouler. Marie en tombe éperdument amoureuse. Une situation qui aurait pu faire plaisir à son ami Francis, si le jeune homme n’était pas lui aussi tombé amoureux de Nicolas. Commence alors un triangle étrange et malsain entre les amis. Chacun essaie de séduire Nicolas, mais au fond personne ne sait vraiment ce que veut Nicolas.

Et de deux pour Xavier Dolan. Le jeune réalisateur revient avec un film à l’esthétique affolante et c’est là l’énorme force de son film. Il n’y a pas à dire, le jeune homme de dix-huit ans à l’époque a un œil bien à lui et avec ce deuxième film, on retrouve l’originalité et l’envie de faire un beau cinéma. « Les amours imaginaires » est un ravissement pour les yeux et le film est bien plus ambitieux dans l’image que son premier film. Xavier Dolan a pris de la graine et ose aller plus loin, continuant d’étoffer son univers. Un univers coloré, travaillé, où chaque plan est rudement imaginé. Le film porte d’ailleurs très bien son nom, « Les amours imaginaires« , car quand on découvre le film, il dégage quelque chose de rêvé, d’onirique et d’irréel. Quelque chose de fascinant, d’hypnotisant à regarder. Visuellement, c’est un vrai coup de cœur. Il n’y a pas à dire, Xavier Dolan sait filmer et il filme autrement.

Mais voilà, si le film est incroyable du point de vue de l’image (ou la BO qui l’accompagne, qui est un vrai bonheur), je dois dire que je reste déçu du point de vue de l’intrigue, car « Les amours imaginaires » ne raconte pas grand-chose. Ce qui est drôle, car si la mise en scène est diablement originale, l’intrigue est très convenue. Le film n’est pas du tout original, l’histoire est déjà vue. Ce qui n’est pas un défaut, beaucoup de films ont des intrigues qu’on a déjà vues et qui sont excellents, mais ici, je trouve que l’histoire est sans relief. Je ne peux pas dire que j’ai été pris par les personnages et les intrigues sentimentales. Je trouve que le film manque d’émotion, le réalisateur livre le minimum. À croire que la mise en scène magique de Dolan est là pour masquer les faiblesses du scénario. Alors bien sûr, il y a de jolis moments, que ce soit dans les joies ou dans la peine, dans les doutes aussi, mais ils sont trop peu présents pour toucher.

Pareil du côté des comédiens, à aucun moment je peux dire qu’ils sont mauvais. Le trio infernal se suit avec un certain intérêt, mais il n’arrive pas à ressortir vraiment, malgré encore une fois le fait qu’il soit magiquement filmé. Particulièrement, les ralentis qui collent très bien aux situations. Par contre, je trouve quand même les personnages un peu cliché, en particulier celui joué par Monia Chokri. La comédienne est sublime et très bien mise en valeur, mais le coté rétro du look de ce personnage m’a dérangé, car il parait faux, comme si pour qu’il existe, il fallait à tout prix donner un certain look. Mais c’est comme ça pour tous les personnages du film. Même la mère de Nicolas, jouée par l’excellente Anne Dorval, se trouve affublée d’un look incroyable.

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Bien meilleur que son premier film, « Les amours imaginaires« , malgré son manque d’émotion et d’originalité dans son histoire, fut quand même un agréable moment. Xavier Dolan, derrière la caméra, est un petit génie qui a un sens de l’image remarquable. Il ne lui manque plus que l’écriture et les émotions, ce qu’il a trouvé avec « Mommy » depuis.

Note : 13,5/20

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Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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