François Berléand

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
François Berléand
Description de cette image, également commentée ci-après
François Berléand, cliché Harcourt (2006).
Nom de naissance François Berléand
Naissance (71 ans)
Paris, France
Nationalité Française
Profession Acteur
Films notables Ma petite entreprise
Le Transporteur
Mon idole
Les Choristes
Ne le dis à personne
Le Concert
L'École buissonnière
Séries notables Sam

François Berléand, né le à Paris, est un acteur français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

François Berléand est né le à Paris (Seine). Il est le fils de Iosif Berliand (1912-1989), juif russe né à Chișinău (Bessarabie), et de Marie-Thérèse Mawet, Française catholique.

Ses grands-parents paternels, Moïse (1885-1944) et Berthe Teplitsky (1891-1969)[1], juifs ashkénazes, sont arrivés en France en 1928. Son grand-père paternel, Moïse Berliand, originaire de Chișinău, homme facétieux et mythomane, qui parlait treize langues, aurait été metteur en scène à Odessa, a été déporté de Drancy à Auschwitz en 1944 où il est mort[2],[3]. Berthe, sa grand-mère paternelle, a été comédienne de théâtre yiddish d’un père de cette ville et d'une mère native d'Odessa en Russie tsariste, catholique. Ainsi, François Berléand a repris le flambeau de la fibre théâtrale de la famille[4].

Son père travaille dans le commerce de gadgets américains très en vogue en France dans les années 1950 (tire-bouchons à effigies, couvre-téléphones en velours dorés, etc).

François Berléand se dit athée[5].

Carrière[modifier | modifier le code]

Il raconte son enfance dans Le Fils de l'homme invisible, paru en 2006 ; François Berléand y relate le traumatisme qui le conduisit à onze ans à un dédoublement de la personnalité, aux portes de la folie, étrangement causée par une affirmation de son père : « De toute façon, toi, tu es le fils de l'Homme invisible », allusion au célèbre feuilleton de l'époque[N 1],[6]. Cela a construit sa personnalité d'acteur.

Il fait des études durant 2 ans dans une école de commerce puis se fait embaucher brièvement dans la publicité. C'est lors d'un cours de théâtre, de cette école de commerce, qu'il découvre les « planches »[7]. Aussi, parallèlement à ces études, il suit une formation théâtrale, et débute sur scène dans une pièce intitulée Sur une plage de l'Ouest. Ses études terminées, il s'inscrit au cours d'art dramatique de Tania Balachova et rencontre Daniel Benoin, metteur en scène, sous l'égide duquel il travaillera de 1974 à 1981, participant à une quinzaine de spectacles, classiques comme contemporains. Il joue de grands rôles dans le théâtre subventionné. Vers 1990, il quitte le théâtre public pour le théâtre privé où il rencontre Nicole Garcia dont il partage la vie durant une douzaine d'années [8]. Elle lui donne confiance en lui et l'incite à suivre une psychanalyse.

Après avoir fréquenté l'équipe du Splendid, il décline la proposition de Josiane Balasko de rejoindre la troupe, et préfère jouer dans le théâtre subventionné. Il commence sa carrière cinématographique en 1978. Mais il enchaîne alors surtout de la figuration, des rôles de « troisième couteau » (second plan) et quelques rares seconds rôles dans des comédies à succès durant les années 1980.

Ce n'est qu'à 45 ans, en 1997, qu'il se révèle réellement au grand public dans le film Le Septième Ciel de Benoît Jacquot. Puis il connaît une forme de consécration en recevant le César du meilleur acteur dans un second rôle en 2000 pour son interprétation dans le film de Pierre Jolivet, Ma petite entreprise ; il obtient enfin son premier grand rôle, à 50 ans, en 2002, dans Mon idole de Guillaume Canet, qui lui vaut une nomination au César du meilleur acteur. Ce qui ne fait que confirmer la prédiction de Tania Balachova, sa professeur d’art dramatique, qui lui avait dit lorsqu'il avait 20 ans : « Vous, si un jour vous devez être connu, ce ne sera pas avant l’âge de 40 ans ».

François Berléand au Festival de Cannes 2004.

Parmi ses principaux rôles, dans Martin et Léa, il incarne un inspecteur de police, fonction qu'il va encore exercer de nombreuses fois à l'écran : La Balance, Les mois d'avril sont meurtriers, Marche à l'ombre, L'Appât, La Mort du Chinois, Fred, Le Sourire du clown, Ne le dis à personne, Le Transporteur (trois films et une série télévisée). Son physique froid, distant, et son regard perçant lui valent aussi des rôles de militaire (L'Otage de l'Europe, Stella, Les Milles, Capitaine Conan, Le Prince du Pacifique), de détective (Suivez cet avion), de curé (Au revoir les enfants), de directeur d'internat (Les Choristes) ou de psychiatre (Le Septième Ciel).

Il est parrain de l'Association européenne contre les leucodystrophies (ELA).

En , il est le président du jury du festival de cinéma bastiais Arte Mare dirigé par Michèle Corrotti (d).

Il a participé, en , au Grand Quiz - Spécial permis de conduire en tant que candidat (TF1), puis il a rejoint en l'équipe des Grosses Têtes sur RTL.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Après avoir été le compagnon durant douze ans de l'actrice-réalisatrice Nicole Garcia, il est en couple depuis 2004 avec l'actrice Alexia Stresi qu'il a croisée sur le tournage de Promenons-nous dans les bois. De cette liaison, Adèle et Lucie, des jumelles, sont nées en .

Il est le père de deux autres enfants, Martin Berléand (d) (né en 1978) et Fanny (née en 1983). Le premier est producteur, acteur (Camille Claudel réalisé par Bruno Nuytten, sorti en ) et régisseur général (Donnant donnant, film de 2010 d'Isabelle Mergault)[9].

François Berléand est grand-père depuis 2013[10], son fils Martin ayant eu un fils, Elios[11].

Opinions politiques et anecdotes[modifier | modifier le code]

François Berléand se dit social-démocrate[12].

Après avoir apporté son soutien à François Bayrou lors de la campagne présidentielle française de 2007, il a rallié Emmanuel Macron à l'élection présidentielle française de 2017. Devenu proche du candidat, il était présent à la célébration de sa qualification pour le second tour le 23 avril 2017 à la Rotonde[13].

Le , il déclare sur RTL : « Moi, depuis le début, ils me font chier les Gilets jaunes[14]. »

Le , François Berléand déclare dans La Bande originale que sa page Wikipédia est mise à jour par son seul fan[15].

Le , Alexia Stresi, la femme de François Berléand, déclare qu'elle et son mari ont élevé leurs filles à Saint-Denis afin de leur transmettre des valeurs de « respect, d'ouverture, de conscience de l'endroit où l'on est et de la chance que l'on a. », avant de déménager dans le centre de Paris, car l'éducation n'était plus à un niveau suffisant à cause de la surcharge des institutrices qui devaient enseigner le français aux nombreux élèves non-francophones et ne pouvaient plus enseigner la lecture et l'écriture aux autres élèves[16].

Il apporte de nouveau son soutien à Emmanuel Macron à l'élection présidentielle française de 2022[17].

Théâtre[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Longs métrages[modifier | modifier le code]

Courts métrages[modifier | modifier le code]

Doublage[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Décoration[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Nominations[modifier | modifier le code]

Publication[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Lors de l'émission Retour aux sources diffusée le 28 juin 2016 sur France 2, François part à la découverte de ses grands-parents paternels Moïse (metteur en scène de théâtre) et Berthe Berliand (comédienne) qui ont fui la Russie pour la France en 1929. Moïse est déporté à Auschwitz en 1944.


Références[modifier | modifier le code]

  1. « arbre généalogique de François Berléand », sur gw.geneanet.org (consulté le ).
  2. Retour aux sources, France 2, 28 juin 2016
  3. « François Berléand », France Bleu,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. « François Berléand : « Etre invisible, cela m’a façonné » », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  5. « François Berléand et Alexia Stresi: la maison du bonheur », sur parismatch.com, (consulté le ).
  6. François Berléand part sur les traces de ses ancêtres dans Retour aux sources, sur francetvinfo.fr, consulté le 28 juin 2016
  7. « François Berléand : « Quand on a le physique de Monsieur Tout-le-Monde, il faut redoubler d'humour ! » », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  8. « Un acteur au poil ! », sur parismatch.com, (consulté le ).
  9. « François Berléand : A 61 ans, l'acteur est grand-père ! », sur purepeople.com, (consulté le ).
  10. « François Berléand : A 61 ans, l'acteur est grand-père ! », sur www.purepeople.com (consulté le ).
  11. « François Berléand et ses grands enfants : "Ça n'a pas été facile" », sur purepeople.com, (consulté le ).
  12. « François Berléand : "Je suis très 'macroniste'" », sur Europe 1 (consulté le ).
  13. « Quelles personnalités présentes à la Rotonde avec Macron ont depuis obtenu un poste ? », sur Libération.fr, (consulté le ).
  14. « VIDÉO - François Berléand : "Ils me font chier les 'gilets jaunes'" », sur RTL.fr (consulté le ).
  15. « François Berléand pour le film "L’esprit de famille" », sur www.franceinter.fr (consulté le ).
  16. « Pourquoi Alexia Stresi et François Berléand ont élevé leurs filles en Seine-Saint-Denis », sur Europe 1 (consulté le ).
  17. Sonia Ouadhi, « Présidentielle 2022 : Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron… Qui sont les stars qui les soutiennent ? », voici.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. Doublé par Danny DeVito en version originale.
  19. Doublé par J. K. Simmons en version originale.
  20. Décret du 5 avril 2015 portant promotion et nomination

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :