Tamarinier

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Tamarindus indica

Tamarindus indica
Description de cette image, également commentée ci-après
Allure générale d'un vieil arbre, à La Réunion
Classification
Règne Plantae
Sous-règne Tracheobionta
Division Magnoliophyta
Classe Magnoliopsida
Sous-classe Rosidae
Ordre Fabales
Famille Caesalpiniaceae

Genre

Tamarindus
L., 1753

Espèce

Tamarindus indica
L., 1753

Classification phylogénétique

Clade Angiospermes
Clade Dicotylédones vraies
Clade Rosidées
Clade Fabidées
Ordre Fabales
Famille Fabaceae
Sous-famille Caesalpinioideae

Synonymes

  • Cavaraea elegans Speg.
  • Tamarindus erythraeus Mattei
  • Tamarindus occidentalis Gaertn.
  • Tamarindus officinalis Hook.
  • Tamarindus somalensis Mattei
  • Tamarindus umbrosa Salisb.

Tamarindus indica est une espèce de plantes à fleurs de la famille des Fabaceae et de la sous-famille des Caesalpinioideae selon la classification APG III. Il s'agit de la seule espèce du genre Tamarindus (genre monotypique). Son nom commun plus courant est tamarinier[1].

C'est un arbre originaire des régions tropicales sèches de l'Afrique de l'Est. Implanté il y a très longtemps en Asie du Sud, il a diffusé ensuite dans toutes les régions tropicales. Des spécimens ont été introduits au XVIe siècle en Amérique centrale ; l'espèce est désormais répandue au Mexique, au Honduras et au Guatemala.

À Madagascar, chez les Sakalava, le tamarinier est considéré comme un arbre sacré, le « Roi des arbres »[2].

Description[modifier | modifier le code]

Le tamarinier est un arbre de dix à vingt mètres de haut à tronc plutôt court. À croissance lente, il a une longue durée de vie.

Son feuillage est persistant à feuilles alternes, paripennées (nombre pair de folioles : ici jusqu'à douze paires de folioles). Les folioles ovales sont déployés le jour mais ils se replient la nuit pour moins attirer les herbivores[3].

Ses fleurs jaunâtres en racèmes terminaux retombants apparaissent en mai et donnent, en octobre, des fruits constitués de grosses gousses contenant plusieurs graines entourées de pulpe fibreuse.

Culture[modifier | modifier le code]

Le tamarinier est sensible au gel mais peut supporter brièvement des températures proches de 0 °C, voire légèrement négatives. On réserve donc sa culture aux régions tropicales (zone USDA 10a) ou plus chaudes.

Il peut supporter des sécheresses occasionnelles mais perd alors une partie de son feuillage.

Utilisation[modifier | modifier le code]

Il est cultivé pour son fruit, le tamarin, parfois appelé « datte Indienne ». La pulpe comestible entourant les graines est à la fois acide et riche en sucre.

Cette pulpe additionnée de sucre est utilisée pour confectionner une boisson acidulée refresco de tamarindo en Amérique latine ou tamarinade aux Antilles et à La Réunion.

Utilisation culinaire[modifier | modifier le code]

La pulpe est employée comme épice dans la cuisine Africaine, Indienne, d'Asie du Sud-Est et du Moyen-Orient. Elle donne une saveur aigre. Il est utilisé dans les currys, les plats de lentilles, avec des nouilles de riz, les chutneys doux, ou sert à parfumer le riz. C'est un ingrédient important de la Worcestershire sauce (inventée en Angleterre).

La pectine qu'il contient est utilisée dans la confiture industrielle. Le jus très acide (riche en acide tartrique) trouve un usage comparable au jus de citron.

Utilisation thérapeutique[modifier | modifier le code]

Il peut être utilisé comme laxatif ou pour aider à la digestion[réf. nécessaire]. On peut aussi l'utiliser dans le traitement des bronchites. Il peut enfin soigner les maux de gorges (gargarisme), ou encore il entre dans la composition du gel gingival pour nourrissons[réf. nécessaire].

Différentes parties du tamarinier entrent dans les pharmacopées traditionnelles. Sous le nom de « pulpe de tamarin », il était un constituant du catholicum simple de la pharmacopée maritime occidentale au XVIIIe siècle [4],[5].

Utilisations diverses[modifier | modifier le code]

Le tamarin nettoie le cuivre. Il suffit de le saupoudrer d'une poignée de sel marin, de le mouiller et d'en frotter l'objet.

On tire de l'amidon des graines écrasées.

Le polysaccharide TS est extrait des graines et est utilisé dans des médicaments comme la Visine [6].

Littérature et cinéma[modifier | modifier le code]

« Pendant que le parfum des verts tamariniers,
Qui circule dans l'air, et m'enfle la narine
Se mêle dans mon âme au chant des mariniers. »

  • The tamarind seed (La graine de tamarinier) dont le titre français est Top secret est un film de Blake Edwards dans lequel l'actrice Julie Andrews raconte à Omar Sharif une légende sur une graine de tamarinier ressemblant à la tête d'un esclave[7].
  • Le Grand Tamarinier de Joëlle Écormier est l'histoire d'un enfant en quête de sérénité, qu'il trouve auprès de son ami l'arbre (Joëlle Écormier, Le Grand Tamarinier, Azalées Éditions, Sainte-Marie, 2000, (ISBN 2-913158-20-X)).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Collectif (trad. Michel Beauvais, Marcel Guedj, Salem Issad), Histoire naturelle [« The Natural History Book »], Flammarion, , 650 p. (ISBN 978-2-0813-7859-9), Tamarinier page 173
  2. Les reliques royales à Madagascar de Marie-Pierre Ballarin p. 101.
  3. Sarah Jose (trad. Bruno Porlier), Arbres, feuilles, fleurs & graines : Une encyclopédie visuelle du monde végétal, Gallimard Jeunesse, , 192 p. (ISBN 978-2-07-516392-7), Les feuilles composées pages 34 et 35
  4. Yannick Romieux (préf. Jean-Pierre Kerneis), De la hune au mortier : ou l'histoire des compagnies des Indes : leurs apothicaires et leurs remèdes, Nantes, éditions ACL, , 440 p. (ISBN 2-86723-017-9, OCLC 416748732, SUDOC 005259185, présentation en ligne).
  5. [archive.bu.univ-nantes.fr/.../2ba64277-0fbc-4d92-8dde-84a9c4ea2800 Contexte sanitaire des navires appelant à la course]
  6. TSP (Tamarindus indica seed polysaccharide) Eye Drops, daily dose units, 1%, 0.5 mL, 20, Visine Professional Intensive Dry Eye Daily, July 2007 (Department of Health, Australie)
  7. Justin Kwedi, dvdclassik.com [1]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • [Eyog Matig et al. 2006] Oscar Eyog Matig, Ousseynou Ndoye, Joseph Kengue et Abdon Awono (éds.), Les fruitiers forestiers comestibles du Cameroun, IPGRI (International Plant Genetic Resources Institute), , 220 p. (ISBN 978-92-9043-707-9 et 92-9043-707-3, lire en ligne [sur books.google.fr]), p. 70-72.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

  • Tamarin est un nom vernaculaire ambigu désignant plusieurs espèces d'arbres.
  • Le tamaris, arbuste qui, du fait de son nom, est parfois confondu avec le tamarinier.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Références taxonomiques[modifier | modifier le code]