A Special Tribute to Audrey Hepburn



Samedi matin. J'ai rendez-vous avec une étoile. J'aimerais lui faire honneur. Je n'ai rien oublié. Mon porte cigarette est dans mon sac, mes cils bordés d'une ligne d'eyeliner noir, je dégage un parfum de Givenchi. La place du Grand Sablon, coeur des antiquaires bruxellois, des pâtissiers et chocolatiers de renom, surplombe deux artères. L'une nous emmène au quartier des Marolles, garni de petites vitrines joyeuses et de bar- restaurants typiques. La rue du Lombard nous fait glisser tel un toboggan vers le bas centre, où, artistes, boutiques, tatoueurs, restaurateurs et cafetiers réchauffent nos hivers. Mal garée, je traverse la place en pressant mes petits pas incertains sur les pavés bombés et glissants. Une immense photo d'Audrey Hepburn, vêtue de rose, couvre presque entièrement la vitrine du magasin TASCHEN. Splendide. Une fois le seuil dépassé, on entre dans une ambiance feutrée, semblable à celle des bibliothèques. Je parcours la pièce du regard ne sachant sur quelle couverture de livre m'arrêter, tant elles se disputent le premier prix de beauté. Pour éviter de faire un choix je me dirige directement vers la galerie. En un instant la réalité me rattrape. La pièce est petite. Murs blancs, sol bétonné, vide. Je suis soulagée de ne pas avoir osé le grand chapeau. Heureusement Audrey est parfaite sur chacune des photos, mais on la dirait accrochée là, dans une froide solitude. Il reste néanmoins une chose sur laquelle les galeristes n'ont pas prise et que l'on retrouve sur chaque cliché. C'est l'extrême féminité de cette liane en fleur, le moindre de ses gestes est emprunt de son passé de danseuse classique. Audrey Hepburn, l'élégance version parfaite, une source d'inspiration pour les femmes, un modèle de séduction pour les hommes. Finalement, un peu contrariée, j'ai acheté un livre en sortant.
Ecrit et proposé Barbara

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