La vie est belle de Benoît Lamy et Mweze Ngangura

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La_vie_est_belle_de_Benoit_LamyFilms / République Démocratique du Congo
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La vie est belle
de Benoît Lamy et Mweze Ngangura
Lamy Films, Stephan Films, Sol'Oeil Films
Réalisé en 1987, La vie est belle est toujours un des films les plus populaires au Congo-Kinshasa.

 

« Moi aussi un jour je ferai de la musique électronique ». C'est par cette phrase que tout commence : Kourou (Papa Wemba), jeune musicien et villageois débarque dans la grande ville musicale qu'est Kinshasa.

A peine arrivé, croise-t-il le regard de la belle Kabibi (Bibi Krubwa), c'est le coup de foudre.

De péripétie en péripétie, Kourou se retrouve employé dans la maison du grand patron Nouandou (Kanku Kasongo)... qui (mais ne dévoilons pas tout) tombera sous les charmes de la même Kabibi.

Autour de ce trio, se greffent des personnages hauts en couleur, dans un film vivant et nourri d'intrigues.

Plus encore, ce film culte parvient à aborder, sans prétention et avec un grand naturel, une multitude de sujets de société : l'amour sous pression économique et sociale, le décalage entre les modes de vie urbain et rural, entre musique traditionnelle et musique électrique, la place de la sorcellerie dans une société en plein bouleversement, les relations mari et femmes, les jalousies féminines...

L'histoire se déroule au fil de la chanson phare La vie est belle : d'une phrase lancée en l'air à l'impossible rêve de devenir musicien.

Un film qui n'a pas pris une ride et qui nous tient en haleine jusqu'à la fin.

zoom

Au-delà de la fiction : de Kourou à Papa Wemba...

Quel est le lien entre l'histoire de Kourou et celle de Papa Wemba ?

Comme Kourou, Papa Wemba est un initié de la musique traditionnelle par sa mère qui était « pleureuse professionnelle » dans les soirées funéraires...

Et comme Kourou, devenir musicien professionnel n'a pas été une entreprise aisée. Son père, chasseur et mobilisé dans l'armée belge lors de la Seconde Guerre mondiale, plaçait tous ses espoirs pour son fils dans une carrière de journaliste ou d'avocat... c'est seulement à sa mort que Papa Wemba pourra se consacrer entièrement à sa carrière musicale.

Rédigé par Anaïs Angelo 

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