L'échelle de Brazelton

Vous êtes sûrement plusieurs à avoir connu cette situation : un bébé qui dort mal, pleure beaucoup, mange mal, est nerveux, des parents fatigués, énervés, désemparés, ne sachant plus qui consulter. Souvent, cela devient une spirale infernale et il est difficile pour ces derniers de renforcer leur lien avec le bébé, de le connaître. L'échelle de Brazelton a été mise au point, entre autre, pour les aider à comprendre le comportement de leur nouveau-né.

Qu'est-ce que l'échelle de Brazelton?

Madame Claire Gobet-Cornec, infirmière et psychologue, formée à l'échelle de Brazelton nous explique en quoi consiste cette méthode.

Elle est un outil qui va permettre d'évaluer les compétences et les qualités des bébés de 0 à 2 mois. L'examen pratiqué sur le nouveau-né va mettre en évidence des signes qui vont pouvoir être décodés par les parents, afin de pouvoir répondre aux attentes et aux besoins de leur bébé et l'aider ainsi à s'habituer à ce nouveau monde extra-utérin.

Comprendre certains signaux exprimés par bébé va permettre à la maman et au papa de prendre confiance en eux et de s'affirmer dans leur rôle de parents.
Un examen pratiqué à l’hôpital sera complété par des tests de réflexes neurologiques effectués en général par le pédiatre.

En quoi ça consiste?

Concrètement, Madame Gobet-Cornec va au domicile des parents lorsque ceux-ci l'appellent à l'aide, en général 3 semaines ou 1 mois après la naissance. Elle fait une évaluation des compétences  du nouveau-né sur la base de plusieurs items (la qualité du sommeil, la fatigabilité, la consolabilité, la câlinité, la sensibilité, l'échange interactif avec ses parents, l'autonomie, le besoin de protection, etc.). Elle fera ensuite une synthèse de tous les signes qui auront été mis en évidence et les expliquera aux parents. Ils pourront ainsi "l'apprivoiser" et vivre en harmonie avec lui. Ils ajusteront leur comportement à celui de leur enfant et l'aideront à découvrir son univers.

Voici quelques exemples de ce qui peut ressortir de l'évaluation des différents points:

• Bébé bâille, a le hoquet ou régurgite, cela peut vouloir dire qu'il est fatigué.
• Certains aiment être lovés dans de la chaleur, d'autres aiment avoir plutôt de l'espace.
• Beaucoup ont besoin de calme pour manger. Trop de stimuli les empêchent de se concentrer.
• Certains bébés ont besoin de dormir au calme, dans leur lit ou dans le noir pour un sommeil réparateur et profitable.
• D’autres ont besoin les premiers temps d'être un peu plus portés ou bercés.
• L'ensemble de tous ces résultats va aussi permettre de déterminer la "robustesse" du nouveau-né, ou plus justement, sa capacité à gérer déjà par lui-même certaines situations comme la faim ou la fatigue.
  

Lors de son examen, Madame Gobet-Cornec va aussi tester le visuel et l'auditif. Elle observera par exemple la réaction du nouveau-né lorsqu'elle passera devant ses yeux une balle rouge ou quand elle fera tinter une clochette. Une mauvaise réaction au test de la clochette pourrait  vouloir dire que bébé est vite irrité par les sons aigus.

Cette pratique est un travail d'équipe « échelle - bébé – parents ». Elaborer une synthèse de ces trois observations permettra de trouver ce qui est le mieux pour le bébé.

Quand demander une échelle de Brazelton?

Certains hôpitaux la proposent dès les premiers jours suivant la naissance. Mais la plupart du temps, elle se pratique quelques semaines après l'accouchement, lorsque la mère et l'enfant sont rentrés à la maison et que celle-ci a déjà pu observer un peu le comportement de son bébé.

A qui s'adresser?

Si vous connaissez la méthode et que vous pensez y avoir recours, vous pouvez vous adresser à l’hôpital dans lequel vous allez accoucher.
Mais actuellement, cette méthode est plutôt méconnue en milieu hospitalier, mise à part quelques sages-femmes qui collaborent déjà avec des professionnels.
Sinon, il est possible de prendre contact avec le Centre Brazelton suisse qui vous donnera les coordonnées des personnes formées à l’échelle Brazelton dans votre canton.

Ecrit par Caroline Angelical, rédactrice au journal des mamans
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