En vue de rendre un hommage à l’activiste Gregory Ngbwa Mintsa, Prix de l’Intégrité 2010 de Transparency International, pour sa la lutte contre les «biens mal acquis» et la mal gouvernance, le Forum des indignés du Gabon, qu’il a d’ailleurs contribué à créer, annonce pour le 11 avril prochain, une série d’événements. A travers cette «journée patriotique», il s’agit donc d’honorer la mémoire de cet homme, décédé à l’âge de 57 ans et qui a été de tous les combats (Lire «Gregory Ngbwa Mintsa… Et le Gabon perd son «Intégrité»»).
Au siège de l’ONG Brainforest, au quartier Ambowè, où aura lieu cette manifestation, le programme prévoit des conférences-débats portant sur deux thèmes dont «le Gabon et le crime «Patrimonicide» » et «la tenure foncière au Gabon». Viendront ensuite la projection de films et des témoignages sur la vie et le combat de Grégory Ngbwa Mintsa, ainsi qu’un récital de Mvett.
Discret et rompu au débat contradictoire, Grégory Ngbwa Mintsa était l’un des membres fondateurs du mouvement «Ça suffit comme ça». Un mouvement réclamant la tenue d’une conférence nationale souveraine pour évaluer le chemin parcouru par le Gabon et l’aider à sortir des crises répétitives afin de fonder une nouvelle République.
Réagissant sur les réseaux sociaux à l’annonce de cette initiative, de nombreux internautes reprennent son credo selon lequel «personne ne fera le Gabon à notre place». Ils saluent cette initiative visant à commémorer la mémoire de cet homme qui s’était constitué partie civile dans l’affaire des «biens mal acquis» accablant le défunt président de la République, Omar Bongo Ondimba. En 2007, il avait même vu son passeport lui être retiré et confisqué, tandis qu’il s’était retrouvé à vivre dans une semi-clandestinité. «Grégory Ngbwa Mintsa est dans le sang qui coule dans nos veines et dans le battement de nos cœurs», a déclaré un internaute. Et un autre de lui emboiter le pas : «C’est ensemble que nous obtiendrons la libération de notre beau pays».
Pour son combat, Grégory Ngbwa Mintsa, militant des droits de l’homme, ennemi résolu de la corruption, avait reçu le Prix de l’Intégrité de Transprency International. Le couronnement d’un long combat.
