Les
placers
aurifères
On
pourrait croire que les dépôts
aurifères dans les rivières
relèvent des caprices de la nature, comme le
pensent les non-initiés. Mais les anciens
prospecteurs disaient toujours que pour trouver de
l'or, il fallait : Le chercher là où
il était, avoir un peu de bon sens,
travailler dur et avoir le sixième sens
appelé intuition, qui n'est rien d'autre que
la coïncidence entre le travail et la
chance.
En
fait, pour chercher un placer il suffit de
connaitre ses conditions de formations,
étroitement liés aux
propriétés de l'or et aux forces mise
en jeu par le déplacement de l'eau.
Là aussi quelques principes simples sont
à connaître.
l'or
est dense, alors il
descent:
Aussi
bien le long des montagnes que tout au long du
ruisseau, et de la même façon dans
l'eau qu'à travers les sables et les
graviers pour enfin se déposer sur le
bedrock et encore mieux dans les fissures ou les
marmites de géant. Mais il descent aussi
dans le fond de la batée ou dans la
sluice
.
L'or
est aidé dans son déplacement par
toute agitation:
Plus
le courant de l'eau est violant, plus l'or à
tendance à se déplacer, c'est le fait
même qui explique sans doute que l'on ne
trouve pratiquement pas d'or dans la Romanche qui
pourtant reçois les eaux de la
Gardette ( Mine d'or ), mais par contre on en
trouve dans le Rhône au niveau de Lyon ou de
Valence.
Les
remous favorisent les concentrations et les
dépots sur le bedrock de même que le
mouvement que l'on impose à la batée
facilite la concentration au fond et au
centre.
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L'or
va au plus court :
Au
cours de son déplacement dans un ruisseau
sinueux, l'or ne va pas épouser toutes les
formes du ruisseau, mais bien au contraire, il va
les atténuer. Cette observation, assez
difficile a admettre au premier abord peut se
visualiser à l'aide d'une petite
expérience :
Il
suffit de jeter dans un ruisseau un chiffon sec,
tant qu'il ne prendra pas l'eau, il suvra
parfaitement tous les déplacements du
courant parce qu'il sera léger et restera en
surface.
Si
vous réalisez la même expérence
avec le même chiffon, mouillé cette
fois, il sera plus lourd et se déplacera
dans l'eau, mais ne suivra plus le même
chemin que précédement. L'or
étant très lourd, ses
déplacements peuvent-être
assimilés à ceux du chiffon
mouillé, mais de façon beaucoup plus
marquée.
L'or
se concentre dans les arrêts de sa
progression:
De
même façon que votre
déplacement peut-être
arrêté par un mur, l'or est
arrêté dans ces déplacements
par des obstacles divers, rochers, digues, arbres,
barrages de toutes formes et de toutes natures.
Comme votre chiffon mouillé, il lui faut peu
de chose pour qu'il s'arrête, ou qu'il
s'accroche et se fasse piéger. C'est ce que
la nature a réalise parfaitement avec les
racines d'arbres, les herbes, les mousses ou les
rochers. L'or étant fin et malléable,
il s'accroche depuis très longtemps puisque
certains se permettaient d'arracher les souches
d'arbres, de les couper et les faire sécher,
pour les faire bruler et de passer à la
batée toutes les cendres afin d'en
récupérer l'or.
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L'or
se concentre si le courant perd de sa force
La
force permettant le déplacement de l'or est
dûe à la puissance du courant d'eau.
Si la puissance diminue, les effets diminuent
d'autant. De même si le volume de l'eau
augmente ( orages ), ou s'il diminue ( fermeture
d'un barrage ou sécheresse ) , la puissance
et la vitesse du courrant subissent les mêmes
variations.
Cette
observation nous permet d'affirmer que les grandes
migrations d'or ne se réalisent qu'en
période de crues vraiment
exceptionnelles.
De
ce fait, les placers ne se forment que très
lentement au cours des siècles puisque les
dépots sont relativement rares. Quant
aux petites concentrations parfois très
riches, elles se forment tous les jours au
grès du courant dès que la
conformation du terrain le
permet.
L'or
se plie aux principes précédents en
fonction du poids et la forme des
échantillons
:
A
conditions identiques de déposition, de
l'amont vers l'aval nous trouverons des
échantillons:
Les
plus volumineux car plus
lourds.
Les
plus ronds puisque offrant peu de
prise.
Les
plus minces puisque qu'oofrant la plus grande
surface portante.
Les
plus petits, puisque les plus
légers.
Cependant
un problème reste posé : Les
pépites. Certains cours d'eau ne donnent
pratiquement jamais de pépites, alors que
d'autres ne fournissent que peu d'or en paillettes,
mais des pépites dont la taille varie de
quelques grammes à quelques centaines de
grammes. La Welcom Stranger trouvée en
Australie pesait 85 Kg.
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