DU BANDITISME A TANGER
En 1904, dans la région de Tanger, un chef rebelle, Ahmed ben Six croiseurs américains vinrent mouiller devant Tanger, bientôt rejoints par un croiseur britannique. Le président des Etats-Unis, M. Hay, qui s’exprima à ce sujet, exigea du Sultan « Perdicaris vivant ou Raïssouli mort ». Le Sultan consentit à satisfaire immédiatement l’ensemble des revendications du rebelle. Et dans la nuit du 24 au 25 juin 1904, grâce à l’entremise des chérifs d’Ouezzane, Perdicaris et Valey furent libérés.
Mohammed Raïssouli, appelé Sultan des montagnes, s’est constitué une sorte de fief. Le 18 mai de la même année, se répandit dans la colonie européenne une nouvelle stupéfiante : Raïssouli avait enlevé dans sa villa, aux environs immédiats de la capitale du détroit, et amené sur le territoire des Bénis Arrous, un vieux résident américain, M. Perdicaris, et son gendre M. Valey, sujet britannique. Le rebelle exigeait pour leur libération une rançon de trois cent cinquante mille pesetas, l’emprisonnement de plusieurs personnalités coupables d’avoir encouru son ressentiment, le rappel de la méhalla campée dans les environs de Tanger, l’obligation pour deux villages de la région de lui verser désormais l’impôt et à lui seul, sa nomination en tant que caid sur de vastes territoires compris entre Larache et la méditerranée et enfin, la nécessité pour les des Etats-Unis et l’Angleterre de se porter garants de l’exécution de ces conditions par le Makhzen.
Medisma