Style de vie: Naturisme, mon début...

         Mon initiation au naturisme se passe d'une façon singulière:

    En août 1999, j'ai quarante-quatre ans; suite à un accident du travail ( fracture du col du fémur ) je suis invité à me retaper au soleil de l'Atlantique par mon ami Michel, qui  travaille dans un centre de vacances dans les Landes, pour le restaurateur du centre.

En fait, il ne travaille pas, il accompagne, avec sa fille Lou, Carole, qui elle, bosse au resto d'Arna.
     Je me rends donc, avec ma fille de dix-huit ans, son amoureux du même âge, et mon fils de quatorze ans, ( mon épouse ne pouvant avoir de congés à ce moment là, ) à Vielle-Saint-Giron.  Arnaoutchot est le nom du centre.

     Je ne savais pas que c'était un centre naturiste, et Michel "omet ", par crainte d'un refus de l'invitation m'avoue-t-il, de me le préciser.

     J'arrive, le onze août le matin, et m'aperçois à ce moment là où je suis.

Non par les tenues des vacanciers, le centre est étonnement désert, mais par les consignes remises à l'accueil.

Nudité obligatoire dans tout le centre!

Je ne savais même pas que cela existait, un endroit pareil, et me demande bien où je suis tombé, ne voyant personne dans le centre.
    Évidemment, la surprise que j'affiche se transforme chez mes jeunes en une phobie du naturisme : " Quoi ! tu n'espères quand même pas que nous allons camper dans cet...endroit? Viens, on va chercher un autre camping ! "

Après avoir essayé en vain de les convaincre, nous repartons.

    Et nous trouvons, à quatre kilomètres de là, au bord de l'océan, un camping " textile "

- quatre étoiles, s'il vous plaît! -

où je plante les tentes, une pour le couple et une pour le fiston.

Le camping est truffé de bars, discos, et autres antres pour les jeunes, et mes enfants sont ravis:

" C'est bon, on reste là, donne nous de la thune, et tu peux retourner chez les culs nus" .

Petit saut par un distributeur bancaire, bisous aux enfants, et je retourne à Arna, toujours aussi désert, en apparence.
     En fait, tout le monde est sur la plage, à attendre la fameuse éclipse solaire qui allait avoir lieu vers onze heures trente.

Par téléphone, Michel me donne rendez-vous sur la plage.

     Après la douche, l'éclipse a commencé.  Emmitouflé dans une grande serviette, je vais sur la plage, dans la pénombre.

La plage est noire de monde, tous ont les yeux tournés vers le ciel, avec divers écrans de protection de toutes sortes, et je tombe la serviette sans que quiconque ne le remarque, mais quand même avec une certaine gêne.
     Quand le soleil daigne réapparaître, je suis nu parmi les nus avec une agréable brise me caressant tout le corps. Une sensation nouvelle qui me plaît beaucoup!

Puis c'est la baignade, et le bonheur de nager sans maillot!
    Depuis ce moment, et pendant les dix jours passés là bas, je prends du bon temps, avec Michel,  Carole, Lou, et quelques rencontres, à l'océan, à la piscine, au bar, au restaurant...Quelques tajines mijotées à la caravane, restent mémorables...

Je ne m'habille que pour sortir du centre pour faire des courses, bien que tout soit prévu ici.

Tous les jours, je vais voir mes enfants, à pied par la plage. Quatre kilomètres nu jusqu'à proximité du camping, où j'enfile un short.

Ils sont vraiment en vacances, les jeunes, ravis d'être livrés à eux-même, faisant à leur guise et dépensant sans compter, puisque "demain papa nous emmène de la thune".

Puis c'est le retour par la plage, je tombe le short et c'est reparti pour quatre kilomètres nu dans le sable et l'eau.

Question rééducation de la jambe, on ne fait pas mieux!

Michel me prête sa caravane, il en a une autre, plus grande, fournie à Carole par le patron, et j'ai du mal à m'habituer à la hauteur de la porte!
Il y a même une salle de musculation que je fréquente parfois, pour remuscler ma jambe.

Les journées se passent avec diverses aventures...

Le matin, vers 5 h, un individu a l'habitude , en allant à la plage, de jeter les cadavres de la veille dans le container à bouteilles, pas loin de moi. Je lui dis: " tu pourrais faire ça plus tard !" Il me répond, en allemand, avec un petit sourire narquois : "Cause toujours, je comprends pas ! "

Pas de bol pour lui, je parle allemand aussi ! Je l'assaisonne, poliment, et penaud, il me promet de faire cela plus tard.

Arnaoutchot, c'est un cntre naturiste. La nudité est obligatoire, notamment à la piscine.  Mais le soir venu, tout le monde s' habille. Tenue de sortie ! Je suis géné d'être le seul nu lors de la représentation du club enfant, et coté discothèque, tenue correcte exigée ! Passé 20h, la nudité n'est plus considérée comme correcte . Un comble dans un centre naturiste !

Donc muni d'un short et d'une chemise, discothèque ! Carole m'a initié à la vodka-caramel, ça se boit comme du petit lait...

Le dixième jour, je prends congé de mes hôtes,  remets un short et une chemise, récupère mes enfants et reprends la route vers midi direction la Lorraine, que nous atteignons le lendemain après une escale vers Poitiers, et un crochet par Nancy.

    Bien sûr, je cherche et trouve des centres naturistes en Lorraine, que je ne manque pas de visiter : le Cardinal à Domèvre en Haye, où j'adhère pour deux ans, puis le club Lorraine Nature à Thionville - Héttange-Grande pour être exact - où je prends la présidence en 2006. Un club que je dois quitter en 2007 pour cause de travail à Toulon.

Évidemment, maintenant, dans tous les lieux de vacances, mais aussi de travail, je déniche toujours l'endroit naturiste du coin et emmène, quand elle est avec moi, mon épouse bronzer en tenue de peau.

Portez-vous bien ! Nus si vous pouvez !