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CALCULS URINAIRES

8. FAQ

La sonde dite en "double J" est en fait un petit tuyau placé entre le rein et la vessie, qui permet à l'urine de s'écouler librement. Elle est dite en "double J" à cause de la forme recourbée de ses deux extrémités. La sonde est faite en plastique souple ou en silicone.
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Dans quels cas met-on ce type de sonde ? : La sonde en "double J" est utilisée à chaque fois que l'on veut assurer la liberté du passage de l'urine du rein vers la vessie, par exemple après une intervention chirurgicale classique, une intervention par les voies naturelles, ou en cas d'obstruction de l'uretère par un calcul ou une compression extérieure (fibrose ou tumeur par exemple). La sonde en "double J" est souvent utilisée de façon préventive, pour prévenir l'obstruction de l'uretère par les fragments du calcul, par exemple avant lithotritie extracorporelle d'un volumineux calcul, ou en cas de lithotritie sur rein unique, ou encore de traitement bilatéral simultané.
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La sonde est habituellement mise en place sous anesthésie, soit par les voies naturelles (en passant par l’urètre et la vessie), soit après ponction directe du rein à travers la peau (voie percutanée).

La présence de la sonde provoque, surtout au début, des envies d'uriner plus fréquentes qu'à l'habitude, et une gêne remontant vers le rein au moment d'uriner (car l'urine peut remonter dans la sonde quand la pression vésicale augmente). Les urines peuvent être légèrement sanglantes tant que la sonde est en place. L'examen des urines retrouve habituellement des globules rouges et des globules blancs dans les urines tant que la sonde est en place, et ceci n’a aucune importance.

La sonde est gardée de quelques jours à quelques mois selon les cas. Une sonde ne peut être gardée plus de 4 à 6 mois car il se forme progressivement des dépôts responsables de l'obstruction de la sonde, avec le risque d'obstruction rénale et d'infection. Si le problème initial persiste, il faut donc changer la sonde régulièrement..

L'ablation de la sonde est faite avec un fibroscope souple, en consultation. L’ablation de la sonde est indolore et ne nécessite pas d’anesthésie.

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La lithotritie extra-corporelle repose sur l’utilisation d’ondes de choc (et non pas, comme on le croit souvent, sur l’utilisation d’un laser)

 

L'onde de choc est créé par l'arc électrique d'une électrode au foyer F 1 d'une ellipse, et focalisée au foyer F 2 (système électro-hydraulique), ou par la décharge synchronisée de cellules piézo-électriques réparties sur la surface d’une coupole et visant le foyer F2 (système piézo-électrique).

Un système d'asservissement permet d'amener le calcul au foyer F2 où se concentre l'énergie de l'onde de choc. L'onde de choc traverse donc l'eau et le corps (assimilé à de l'eau), sans dommage notable, et frappe le calcul situé au point focal F2. Les fragments créés par cette destruction " extra-corporelle " sont éliminés dans les urines dans les jours ou les semaines suivants le traitement..

8.3. QUELLES SONT LES CONTRE-INDICATIONS A LA LITHOTRITIE EXTRA-CORPORELLE ?

  • Contre-indications absolues : grossesse, prise d’ASPIRINE, troubles de la coagulation.
  • Contre-indications relatives: présence d’un pace-maker (selon le type de machine), obésité, calcul obstructif s’accompagnant de fièvre, obstruction de l’uretère en aval.

Après lithotritie extra-corporelle, les patients ont habituellement des urines un peu sanglantes (rosées) pendant 24 à 48 heures, ce qui est tout fait normal, et des douleurs habituellement modérées correspondant à l'élimination de fragments.

Les patients ont en général un traitement symptomatique (anti-inflammatoires en comprimés par exemple…) pour calmer les douleurs éventuelles, et on leur conseille de boire abondamment pour éliminer les fragments. En cas de douleurs, il faut au contraire diminuer les boissons.

Les patients doivent consulter leur urologue en cas de douleurs non calmées par les traitements antalgiques, et/ou en cas de fièvre.

Le suivi post-opératoire comporte en général une consultation de contrôle 10 à 15 après le traitement, avec une radiographie simple et un examen des urines, et ensuite une consultation à 3 mois. L'élimination des fragments peut prendre de quelques jours à quelques semaines. On demande aux patients de filtrer les urines pendant quelques jours. Il faut ramener les fragments récupérés dans les urines, pour une analyse chimique qui a pour but de préciser le type de calcul, et éventuellement ses causes.

En cas de mauvaise fragmentation ne permettant pas l'élimination spontanée des fragments, une ou des séances complémentaires peuvent être nécessaires. Elles doivent être faites à au moins un mois d'intervalle pour diminuer le risque potentiel de lésion du rein.

Il est important de veiller à ce que le patient se soumette aux contrôles prévus. On doit vérifier la bonne élimination des fragments créés par le traitement, et les bilans biologiques éventuels faits à distance du traitement pour déterminer les causes du calcul.

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Il n’y a pas de risque à long terme. Le risque potentiel d’hypertension artérielle, évoqué au début de l’utilisation de ce type de traitement, n’a pas été confirmé par les études à long terme.

8.6. OU SE TROUVENT LES MACHINES A CASSER LES CALCULS (LITHOTRIPTEURS EXTRA-CORPORELS) ?

En France, la plupart des établissements hospitaliers publics ou privés, sur tout le territoire, et donc tous les urologues, offrent la possibilité d’être traité par lithotritie extra-corporelle en cas de besoin.

Il faut avant tout calmer la douleur qui peut être très intense:

  • Il faut restreindre les boissons au minimum
  • Il faut utiliser un antalgique puissant et rapide, prescrit par un médecin

Une hospitalisation est généralement conseillée dans les cas suivants:

  • Le diagnostic n'est pas sûr: pas d'antécédent de calcul, symptômes atypiques…
  • les coliques néphrétiques ne peuvent être soulagées par le traitement à domicile,
  • les coliques néphrétiques surviennent chez un patient en situation de précarité dont on sait qu'il ne pourra avoir accès à un traitement antalgique correct,
  • les coliques néphrétiques s’accompagnant de fièvre.

Le risque de récidive après un premier calcul est globalement de 30 %. La prévention est possible si un ou des facteurs de risque sont identifiés, ce qui est en fait assez rare. L’augmentation des apports liquidiens, et donc surtout des boissons, est l’élément fondamental. L’intérêt d’un régime pauvre en calcium est en fait de plus en plus discuté.
Seuls les calculs d’acide urique peuvent être assez facilement évités, par la simple alcalinisation des urines (voir plus haut).

Cette technique concerne les calculs volumineux (dont le plus grand diamètre est supérieur 30 mm), ou les calculs trop durs pour être fragmentés par la lithotritie extracorporelle (en particulier les calculs de cystine). Il s'agit, après ponction directe des cavités rénales à travers la peau, de dilater le trajet ainsi créé pour introduire dans les cavités rénales une gaine dont le diamètre est d'environ 1 cm. Cette gaine permet d'introduire une optique et de fragmenter les calculs intra-rénaux sous contrôle de la vue. La fragmentation se fait le plus souvent à l'aide d'ultra-sons. Les complications de cette technique sont essentiellement hémorragiques. L’hospitalisation dure 2 à 3 jours.

Il y a sûrement des familles à risque, du fait de facteurs génétiques probables, mais aussi du fait de la transmission familiale d’habitudes alimentaires favorisant la formation des calculs. Seuls les calculs de cystine ont une origine génétique familiale certaine.

8.10. CERTAINES EAUX SONT-ELLES MEILLEURES QUE D’AUTRES POUR EVITER LES CALCULS ?

A part le cas de l’eau de " Vichy Célestins " qui est utilisée pour le traitement des calculs d’acide urique, aucune eau n’a montré un effet significatif particulier pour traiter ou éviter les calculs. En particulier pour les calculs d’oxalate de calcium, aucune eau ne paraît plus efficace que la simple eau du robinet. Ce qui compte, c’est de boire un volume suffisant par jour.

Si le calcul n’entraîne aucun trouble (en particulier ni douleur ni infection), qu’il est de petite taille (par exemple inférieur à 10 mm), et surtout s’il est placé dans la partie inférieure du rein (calice inférieur), on considère généralement qu’aucun traitement n’est nécessaire en dehors d’une simple surveillance.

Cela ne s’applique pas pour certaines professions où la présence de tout calcul pose un problème d’aptitude professionnelle, et où un traitement est obligatoire (personnels navigants de l’aviation, certaines catégories de militaires…).

8.12. LES CURES THERMALES SONT-ELLES EFFICACES POUR EMPECHER LA RECIDIVE DES CALCULS ?

Il n’y a aucune preuve scientifique de l’efficacité des cures thermales pour empêcher l’apparition ou la récidive des calculs urinaires. Les cures peuvent être un moyen parmi d’autres d’apprendre à boire et à s’hydrater régulièrement et suffisamment .

Le régime doit être pauvre en oxalate de calcium

  • ALIMENTS RICHES EN OXALATES, A SUPPRIMER :

Bettes, betteraves, céleris, épinards, oseille, rhubarbe, salsifis ;

Cacao, chocolat, thé, vins blancs, certaines eaux (Vals, Vichy, Badoit).

  • ALIMENTS RICHES EN CALCIUM, A CONSOMMER EN QUANTITE CONTROLEE :

Lait, yaourt, fromage blanc, petits suisses, fromages, entremets

  • POUR INFORMATION, EQUIVALENCES CALCIQUES :
 

1 verre de lait (15 cl) = 1 yaourt = 100 g de fromage blanc = 60 g de petits suisses = 30 g de fromage =1 entremet

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Dernière modification de cette page effectuée le 04 01 2010

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