Le Festival de l'agroécologie et de l'agriculture de conservation (FA2C) aura lieu le 19 et 20 juin 2024 à Fexhe-le-Haut-Clocher

Save the date - FA²C 2024 - 19 et 20 juin 2024

Cette année le Festival de l'Agroécologie et de l'Agriculture de conservation FA2C aurra lieu les mercredi 19 et jeudi 20 juin 2024, dans le très beau cadre de la Ferme de Freloux à Fexhe-le-Haut-Clocher près de Liège (Belgique).

Un évènement organisé en collaboration avec notamment le SPW Agriculture Ressources Naturelles Environnement et DRD, Services extérieurs de Huy et de Wavre.

Toutes les informations www.festival-acs.be

Point d’attention de la saison : les méligèthes sur colza

A l’approche du mois d’avril, nous entrons dans une période de vigilance pour le colza avec le risque de dégâts de méligèthes.

La période de vigilance se déroule du stade « boutons accolés (D1 )» jusqu’à l’apparition des premières fleurs. Un colza vigoureux peut supporter la présence de méligèthes, même abondante, par sa bonne capacité de compensation. Un colza plus chétif quant à lui sera plus sensible aux attaques. Pour raisonner au mieux ses traitements, un comptage sur plante s’avère nécessaire.

  • Une météo ensoleillé et douce favorisera la présence de méligèthes.
  • Compter 5 X 5 plantes consécutives sans prendre les plantes les plus hautes et en évitant les bordures de champs.  
  • Sur colza vigoureux, le comptage se réalise au stade « boutons séparés (E)  », le seuil est de 6 à 9 méligèthes/plante.
  • Sur colza peu vigoureux, le comptage s’effectue déjà au stade D1, le seuil est de 50% des plantes porteuses ou 1 méligèthe/plante, au stade E, 65 à 75% des plantes infestées ou 2 à 3 méligèthes/plante.
  • Il est conseiller de traiter 5 à 7 jours après l’atteinte du seuil, afin de faire le « plein » avant traitement. Dès l’apparition des premières fleurs, le traitement n’est plus nécessaire car le méligèthe sera attiré de préférence par la couleur et l’odeur des fleurs ouvertes, et donc ne sera plus nuisible pour les boutons encore fermés.

Comme le montre la photo, le méligèthe du colza préfère les fleurs aux boutons. Lors du semis du colza, prévoir un mélange de 5 à 10 % d’une variété haute et à floraison très précoce (comme Es Alicia) avec la variété d’intérêt est recommandé. Cela permettra de concentrer les insectes sur ces plants en fleur, tandis que la variété d’intérêt, encore en boutons, sera relativement épargnée jusqu’à sa floraison.

Meligethes colza

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Source : photo Greenotec

À l'approche du mois d'avril, nous entrons dans une période de vigilance pour les cultures de colza, avec le risque accru de dégâts causés par les méligèthes.

Cette période de vigilance s'étend du stade "boutons accolés (stade D1)" jusqu'à l'apparition des premières fleurs. Il est important de noter que la résistance des plants de colza varie en fonction de son développement : un colza robuste peut tolérer la présence de méligèthes, même en grand nombre, grâce à sa capacité de compensation. En revanche, un colza plus fragile sera plus vulnérable aux attaques. Un comptage sur plante s’avère nécessaire afin de raisonner les traitements.

Voici quelques points à garder à l'esprit :

  • Les conditions météorologiques ensoleillées et douces favorisent la présence des méligèthes.
  • Comptez 5 X 5 plantes consécutives, en évitant les bordures de champs et en excluant les plantes les plus hautes.
  • Sur colza vigoureux, le comptage se fait au stade "boutons séparés (E)", le seuil est de 6 à 9 méligèthes/plante.
  • Sur un colza moins robuste, le comptage s’effectue déjà au stade D1, le seuil est de 50% des plantes porteuses ou 1 méligèthe/plante, au stade E, 65 à 75% des plantes infestées ou 2 à 3 méligèthes/plante.
  • Il est recommandé de traiter 5 à 7 jours après avoir dépassé le seuil critique afin de maximiser l'efficacité du traitement. Une fois les premières fleurs apparues, le traitement n'est plus nécessaire car les méligèthes seront attirés par la couleur et l'odeur des fleurs ouvertes, et donc ne sera plus nuisible pour les boutons encore fermés.

Comme le montre l'image, les méligèthes du colza ont une préférence pour les fleurs par rapport aux boutons. Ainsi, lors du semis du colza, il est recommandé d'ajouter à votre mélange de semences une variété haute et à floraison très précoce (comme Es Alicia) à hauteur de 5 à 10%. Cela permettra de concentrer les insectes sur ces plants en fleurs, tandis que la variété principale, encore au stade de boutons, sera relativement préservée jusqu'à sa floraison.

Le colza associé en Images

Saison culturale du colza associé en images

Préparation du sol au printemps : gare aux lissages et compactions !

Le printemps pointe le bout de son nez, apportant avec lui le beau temps et la possibilité d’aborder les terres, en vue des semis de printemps. La préparation (ou non) du sol et le semis sont des étapes déterminantes pour la réussite d’une culture. Même si nous sommes souvent pressés d’accéder aux champs, la patiente reste généralement de mise si nous voulons mettre toutes les chances de notre côté, limiter les lissages et assurer un bon enracinement et un bon développement des cultures de printemps.

L’observation, le maitre-mot

Humidité des mottes, couleur plus ou moins foncée du sol, traces de pas ou marquage des passages de roues, l’état de surface d’un sol s’observe assez facilement sans outils spécifique. En revanche, il est beaucoup plus compliqué de faire un diagnostic des horizons plus profonds (25-30cm), qui sont tout aussi important à observer si on veut minimiser le risque de tassement ou de lissage. Un seul moyen pour y arriver :  Y planter une bêche ! En prélevant une bêchée de sol, on peut apprécier l’humidité de sol sur l’ensemble du profil, en essayant de désagréger des mottes à différentes profondeur et en observant leur comportement. Ce test bêche est également un moment propice pour observer les éventuels défauts de structure et tenter d’y remédier.

Illustration motte de terre


 

Source Arvalis Institut du Végéral.

Les outils de travail du sol, quels qu’ils soient, peuvent créer du lissage s’ils sont utilisés en conditions humides. Essayer de décompacter dans un sol encore mouillé équivaut à passer un couteau dans du beurre mou ! La dent ne va pas restructurer le sol mais bien créer du lissage vertical. C’est également le cas pour les outils de préparation du sol, principalement déchaumeurs à disques et surtout outils animés qui peuvent conduire à de sévères lissages horizontaux, comme nous l’avons vécu au printemps 2023. Moins visible mais tout aussi dommageable, la compaction résultant du passages des tracteurs sur un sol encore humide doit aussi être limitée au maximumLissage greenotelex

A gauche : Lissage vertical , crée par une dent de décompaction. A droite. Lissage horizontal, crée par un passage de rotative en condition humide.

Les défauts de structures occasionnés auront un impact à long terme. Ils seront d’autant plus marqués que la saison culturale est sèche et que la culture a un cycle court (légume, lin), un enracinement peu vigoureux (pois, pdt) ou pivotant (betteraves, colza), voire des grosses racines, peu enclin à contourner les zones lissées/compactées (maïs, tournesol). Les pertes de rendements peuvent aller de 30% à 100% dans le cas de culture non récoltée.

Adapter son itinéraire technique à chaque parcelle

Dans un monde idéal, il faudrait adapter son itinéraire technique (matériel, date d’intervention) à chaque champ. Les parcelles non labourées ressuient généralement moins vite que les parcelles labourées, où la capillarité a été rompue. Il faudra donc attendre quelques jours de plus avant d’intervenir. Les cultures compenseront majoritairement ce léger retard en s’enracinant plus vite et plus profondément. Les couverts détruits et non mulchés peuvent également limiter l’évaporation de l’eau en limitant le réchauffement du sol. En revanche, les couverts vivants/repousses de culture, via la reprise de la photosynthèse et l’évapotranspiration, réessuient plus homogènement l’ensemble du profil ou ils sont enracinés et peuvent donc être des alliés en conditions humides. Une destruction un mois avant la date de semis souhaitée est généralement un bon compromis.

Possible sans glyphosate ? La prolongation de 10 ans de l’homologation de l’herbicide controversé doit être utilisée pour tester des itinéraires techniques non dépendant de son utilisation.  Cette année, aidés par la productivité exceptionnelle des couverts ainsi que par le gel, il est possible de ne pas l’utiliser dans bon nombre de situations. L’utilisation d’outils mécaniques peut être suffisante, tout en gardant la possibilité de l’utiliser en dernier recours, quelques jours avant le semis de la culture, si des adventices/repousses sont encore présentes.

Recensement du matériel agricole TCS-SD en Région Wallonne - enquête

Drone photo aerienne fac copie

Au vu des contextes économiques, climatiques et législatifs, de plus en plus d’agriculteurs se tournent vers des itinéraires techniques sans labour (et nous nous en réjouissons !). Comme vous le savez sûrement, la transition vers le non-labour et l’ACS demande parfois du matériel spécifique, souvent onéreux et parfois rare dans nos régions. Pour aider le partage, la location et pour avoir une vue d’ensemble du matériel existant en Wallonie, nous lançons une enquête afin de recenser le matériel agricole spécifique au TCS et SD. Aidez à améliorer notre base de données pour mieux vous conseillez en participant à l'enquête de recensement Greenotec. A terme, nous souhaiterions développer une carte interactive avec le matériel agricole disponible à la location ou via la prestation d'entrepreneurs agricoles. Merci à tous !

Participez à l'enquête

Matière organique des sols et intérêts agronomiques en Wallonie + infos Maec sol

Webinaire : matière organique des sols et intérêts agronomiques

Module de calcul Greenotec qui vous aidera à estimer l'impact de la MAEC SOL sur votre ferme. A remplir avec les données de taux d'argile et le carbone de vos parcelles.

Module de calcul maec sol greenotec

Taille : 744.21 Ko

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Concernant l'ECO-REGIME couverture longue du sol

Concernant l'ECO-REGIME couverture longue du sol

Voici les avantages ✅ et les points d’attention ⛔️ de cette " nouvelle règle "

Toutes les cultures d’hiver, prairies et couverts dérobés ou non en place entre le 1er janvier et le 15 février rentrent dans le calcul. Cet éco-régime vise vraiment à couvrir plus longtemps les sols avant un semis d’une culture de printemps.

Les plus gros avantages de laisser courir ses couverts jusqu’à la mi-février, ou plus, est de leur laisser l’occasion de jouer pleinement leurs rôles : de piégeage de nitrates , fixation d’azote par les légumineuses , protection du sol, augmentation de la biomasse aérienne et racinaire , augmenter la structure naturelle du sol et la biodiversité (nourrir les vers de terre , auxiliaires etc) ...

Points d’attention

Un point important pour la conservation des rendements est d’éviter un effet dépressif sur la culture suivante. Pour éviter ces phénomènes (assèchement du sol, blocage des éléments nutritifs, gène mécanique à l’implantation), il est important de détruire le couvert 30 à 45 jours avant le semis de la culture suivante. Cela risque d’être juste pour le semis des betteraves dans certaines régions..

Comment détruire pour bénéficier de l’éco-régime :

• Le pâturage des couverts peut se faire sans contrainte de dates

• A partir du 15 janvier, la destruction peut se faire avec un broyeur ou des rouleaux sans travailler les racines du couvert (permet de bénéficier des gelées, si il y en a  pour blesser et détruire ses couverts à l'aide de rouleaux)

• Après le 15 février, il est possible de détruire chimiquement et mécaniquement (outils à disques, à dents , labour,..) ses couverts.

En sol très argileux > 35%, le fait de garder ses couverts jusque mi-février, ne donnera plus l’occasion d’avoir un labour hivernal qui « mûrit » afin de permettre l’évolution du futur lit de semences (alternance humectation – dessication , gel et dégel ). Des espèces drainant et séchant assez bien les sols seront nécessaires (graminées, phacélie ,..) et devront être semées tôt et détruites le plus tôt possible dans le respect des dates.

Attention que le calcul pour rentrer dans les différentes tranches (15 euros, 30 euros et 45 euros de l’hectare) n’est pas si simple et est fait pour que même ceux qui ont presque la totalité de leur ferme en prairies permanentes et temporaires doivent fournir un petit effort en plus que les pourcentages (70, 80 et 90%). Il faudra en effet ajouter à cela le taux de 0.1 à 0.05 du nombre d’hectares de prairies par rapport à la surface totale, et ce, en fonction du seuil voulu...

  • Seuil « d’entrée » (15 euros/ha sur l’ensemble de la surface de l’exploitation) : 0,7 + (0,1 x nombre d’hectares de prairie temporaire et permanente sur surface totale) ;
  • Seuil « intermédiaire » (30 euros/ha sur l’ensemble de la surface de l’exploitation) : 0,8 + (0,1 x nombre d’hectares de prairie temporaire et permanente sur surface totale) ;
  • Seuil « optimal » (45 euros/ha sur l’ensemble de la surface de l’exploitation) : 0,9 + (0,05 x nombre d’hectares de prairie temporaire et permanente sur surface totale).

Voir exemples dans le lien ci dessous.

Pour bénéficier de cet éco-régime en 2023, il faudra absolument introduire pour la mi-décembre au plus tard une déclaration anticipée sauf dans certaines situations (lire document ci-dessous pour tous les détails et infos générales)

N’hésitez pas à contacter Greenotec pour l’élaboration de vos futurs couverts, même si on est bien conscients qu’il est un peu trop tard pour cette année...

Déclaration anticipée

Plus de légumineuses dans les couverts : Le PGDA enfin modifié

Les ministres Tellier et Borsus ont accepté une modification du PGDA concernant la proportion maximale autorisée de légumineuses dans les couverts, à savoir 50% en poids de semences.

Auparavant, cette proportion, basée sur le poids de semences empêchait l’utilisation de légumineuses à gros PMG (Féveroles, pois, vesces). Désormais, le proposition autorisée de légumineuses dans les couverts est toujours de 50% mais en pourcentage des doses pures. Cette méthode de calcul permet de prendre en compte les différences de PMG et de vigueurs des différentes espèces.

Par exemple, pour un mélange composé de 4 espèces dont deux légumineuses. La dose de semis est calculée en prenant les doses pures de chaque espèces et en les divisant pour 4.

Couvert

Dose unitaire (kg/ha)

Dose en mélange (kg/ha)

Phacélie

10

2,5

Radis chinois

10

2,5

Féverole

200

50,0

Vesce commune

50

12,5

TOTAL

67.5 kg/ha

Le tableau reprenant les densités de semis des différentes espèces de couverts sera bientôt disponible sur le site de Protecteau. En attendant, nous vous conseillons d’utiliser les tableurs du GIEE Magellan, disponibles sur notre site web

Les agriculteurs developpent une agriculture plus respectueuse de l'environnement. Ils mettent en place l'Agroécologie sur leur exploitation.

Qu'est ce que l'Agroécologie ?

Maximiser les services écosystémiques sur l'exploitation pour diminuer voir supprimer :

  • Les engrais chimiques
  • Les pesticides
  • Le travail du sol

Les principes de l’agroécologie

1. Réduire l’utilisation d’intrants et de substances artificiels qui nuisent à l’environnement

  • Favoriser les intrants "locaux" permettant d'effectuer des interactions biologiques,
  • Utiliser des plantes captant naturellement de l'azote atmospherique et le restituant à la culture suivante,
  • Usage systématique d’engrais verts et d'intercultures,
  • Rotation des cultures,
  • Utiliser des associations de plantes pour diminuer les attaques d'insectes,
  • Diminuer les passages d'outils et donc de consommation de fuel.

2. On augmente la couverture

  • Pour minimiser l’érosion des sols,
  • Pour couvrir le sol et diminuer l'implantation des mauvaises herbes,
  • Pour diminuer la perte d’eau et d’humidité,
  • Pour éviter de poluer les nappes.

3. Promouvoir une activité biologique des sols, afin que ceux-ci deviennent plus fertiles.

  • Limiter le travail du sol pour un sol vivant,
  • Nourrir son sol avec de la matière organique pour activer cette activité biologique.

4. Maintenir la richesse des écosystèmes,

  • Association de cultures
  • Rotation des cultures
  • Integration des élevages
  • Augmenter les habitats (haie, zone refuges, bandes fleuries,..)

 

La recherche

Nous étudions le travail de sol (Strip-Till, TCS, SD...), la gestion des couverts végétaux (intercultures courtes, destruction des couverts...), ainsi que l'optimisation des itinéraires techniques en grande culture (colza associés...) via des essais de terrain répétés sur plusieurs années.

La vulgarisation

Tous les ans nous organisons de nombreuses journées d'étude:

  • Coins de champ: visite et présentation des résultats d'essais
  • Conférences organisées autour d’une thématique avec interventions d’experts
  • Organisation de journées d’études
  • Organisation de voyages d’études

 

Le Conseil

Conseil aux agriculteurs sur base des résultats obtenus grâce aux expérimentations menées.

Devenez membre Greenotec

En contrepartie d'une cotisation annuelle de 20 €, tout agriculteur (Belgique ou étranger) peut s'affilier à l'association et bénéficier :

  • d'un accès permettant de consulter l'ensemble des résultats des recherches menées par l'association sur les TCS
  • de newsletters envoyées par email
  • d'invitations personnelles aux journées d'étude que l'association organise

Demande d'affiliation

Avec le soutien financier de la région Wallonne: