vendredi 10 mai 2024

Aucune dépouille retrouvée après 8 millions de dollars de dépenses pour ce faire au pensionnat de Kamloops

Le ministère des relations entre la Couronne et les autochtones a confirmé avoir dépensé beaucoup d'argent pour tenter de découvrir la « vérité déchirante » des éventuelles tombes anonymes du pensionnat indien de Kamloops, en Colombie-Britannique.

Cependant, malgré l'allocation de 7,9 millions de dollars à cette fin, aucune dépouille n'a été retrouvée et aucune information n'a été rendue publique sur la manière dont les fonds ont été utilisés, indique Blacklock's Reporter.

Carolane Gratton, porte-parole du ministère, a confirmé l'allocation de 7,9 millions de dollars pour diverses activités, notamment le travail sur le terrain, la recherche de documents et la sécurisation des terrains des pensionnats.
S'agenouiller devant une « fosse commune » ...vide. Puis culpabiliser et dépenser.

Toutefois, elle a renvoyé à la communauté les questions concernant les détails des initiatives entreprises par la Première nation Tk'emlups te Secwepemc.

Alors que le ministère n'a pas rendu publics les comptes financiers en vertu de la loi sur l'accès à l'information, la Première nation est également restée très discrète sur l'utilisation des fonds. Dans une déclaration, elle a réaffirmé qu'elle se concentrait sur les travaux scientifiques nécessaires, mais a refusé de discuter de l'allocation de 7,9 millions de dollars.

Les fonds alloués en 2021 étaient destinés à documenter la « vérité déchirante » concernant les sépultures non marquées dans les pensionnats, comme l'indique une note d'information du ministère datant de 2022. Malgré cela, aucun progrès tangible n'a été réalisé et le sort des fonds alloués n'a pas été révélé.

L'annonce de la découverte de 215 tombes d'enfants sur le site du pensionnat de Kamloops par la Première nation en 2021 a suscité un tollé international.

Cependant, malgré cette révélation, aucun corps n'a été retrouvé à ce jour. Le gouvernement avait alors décidé de mettre en berne le drapeau de la Tour de la Paix pendant 161 jours, d'allouer 3,1 millions de dollars à un registre national des décès d'élèves des pensionnats indiens et d'affecter 238,8 millions de dollars au Fonds de soutien communautaire pour les enfants disparus dans les pensionnats, qui expire en 2025.

Le Premier ministre Justin Trudeau a déjà souligné l'importance de reconnaître l'impact actuel des pensionnats, en déclarant : « Ce qui s'est passé il y a des décennies ne fait pas partie de notre histoire, c'est une partie irréfutable de notre présent ».

Le manque de transparence concernant l'affectation et l'utilisation des fonds, associé à l'absence de progrès tangibles dans la découverte de la vérité sur les sépultures des pensionnats, a soulevé des inquiétudes quant à la responsabilité et à la nécessité d'une plus grande transparence dans la gestion de l'héritage des pensionnats au Canada.

Voir aussi

La vérité souvent ignorée sur les « tombes anonymes d’enfants indigènes disparus »

96 églises incendiées ou vandalisées, timide réaction du PM Trudeau qui organise un sommet sur l’islamophobie (m à j)

La découverte de tombes d’enfants à Kamloops demande une enquête rigoureuse et non des conclusions trop hâtives et partiales 

Le gouvernement canadien, responsable des conditions des pensionnats amérindiens comme celui de Kamloops  

Ce qu’on ne dit jamais : certains Autochtones ont grandement apprécié leur pensionnat

[m à j 2022] : Le plus gros bobard ? Un an plus tard, toujours aucune preuve de nouvelles tombes anonymes dans les anciens pensionnats indiens… 

Quillette : « Au Canada, demander des preuves est désormais considéré comme du “négationnisme” »

Pensionnats — Quels enfants disparus ?

jeudi 9 mai 2024

Québec — Taux d'échec alarmant des élèves en lecture

La gestion de la pandémie pourrait expliquer cette « baisse extrêmement importante », a déclaré une experte au Journal de Québec.

Plus du quart des élèves de quatrième année ont échoué à l’épreuve ministérielle de fin d’année en lecture, ce qui représente une augmentation importante du taux d’échec qui pourrait être attribuable à la pandémie, selon une experte.

En juin 2023, 73,9 % des élèves ont réussi cet examen, soit le résultat le plus bas depuis au moins 2018, et de loin.

En 2022, le taux de réussite se situait à 86,3 %, par exemple.

Il s’agit d’une diminution qui ne surprend toutefois pas Isabelle Montésinos-gelet, professeure à l’université de Montréal qui se spécialise dans l’enseignement de la lecture et de l’écriture au primaire.

« Les enseignants dans les milieux constatent qu’il y a eu une baisse extrêmement importante des résultats des élèves de 4e année avant la pandémie et après la pandémie », affirme-t-elle.

Ces élèves étaient en première année lors du premier confinement survenu au printemps 2020, « au tout début de l’appropriation de la lecture et de l’écriture », souligne-t-elle.

Or pour devenir un lecteur efficace, il faut automatiser le processus de lecture, ce qui ne peut se faire qu’en lisant quotidiennement, de façon intensive.

« C’est colossal comme différence, alors ça montre tout simplement que pour beaucoup d’enfants, ils n’ont pas eu de contact suffisant avec la lecture au début de l’apprentissage de sorte qu’ils n’ont pas automatisé ce processus », explique-t-elle.

Période charnière

Les deux premières années du primaire sont une période charnière pour l’apprentissage de la lecture, ajoute-t-elle.

C’est d’ailleurs ce qui pourrait expliquer pourquoi aucune dégringolade n’est observée chez les élèves de sixième année en lecture.

Leur taux de réussite à l’épreuve ministérielle avait diminué après la pandémie (en 2022 comparé à 2019) mais il a remonté en juin 2023 pour se situer maintenant à 89,4 %.

Pas de baisse similaire en écriture

En écriture, la situation est toutefois différente : après avoir baissé en 2022, le taux de réussite est reparti à la hausse l’an dernier

. Il peut s’agir d’une situation étonnante, puisque les résultats en lecture et en écriture vont habituellement de pair, souligne Mme Montésinos-Gelet.

Les efforts déployés par de nombreux enseignants au cours des dernières années, par le biais notamment d’ateliers d’écriture, pourraient expliquer la situation, avance-t-elle.

Reste maintenant à voir si les élèves qui étaient en quatrième année, en juin 2023, parviendront à rattraper leur retard en lecture.

C’est possible, à condition de miser sur la lecture de façon très fréquente en classe, affirme cette experte.

mercredi 8 mai 2024

Entrevue avec Frédéric Lacroix, membre du Collectif pour le Cégep français.

Le député fédéral franco-ontarien Francis Drouin a traité deux militants pour la protection du français du Québec de « plein de marde ».

Entrevue avec Frédéric Lacroix, membre du Collectif pour le Cégep français.


Forte inquiétude dans le cégep anglophone face à la mauvaise connaissance du français de ses élèves (et profs)

Élèves à risque d’échec, cours de français pour certains profs, possibles licenciements et contestations judiciaires des autochtones: la réforme de la loi 101 cause tout un casse-tête pour la direction du collège Dawson. 
 

Le plus important cégep anglophone de Montréal (11 000 élèves) met les bouchées doubles pour se conformer à la nouvelle Charte de la langue française, mais de l’aveu même de sa directrice générale, la commande est importante.

«On a dû réviser tous nos programmes et tous nos profils dans les programmes», confie Diane Gauvin, en entrevue.

Les nouvelles exigences apportées par l’adoption du projet de loi 96 prévoient que tous les élèves, sauf les «ayant-droits» issus de la minorité historique anglophone, devront désormais réussir l’épreuve uniforme de français pour obtenir leur certificat d’études.

À compter de l’automne prochain, les élèves devront aussi suivre trois cours de leur programme en français, sauf les «ayants droit», qui pourront plutôt choisir des cours de français langue seconde, s’ils le souhaitent.

«Très inquiets»

Mais déjà, la directrice générale appréhende les résultats de la première épreuve uniforme de français, qui surviendra en décembre prochain.

Plusieurs étudiants, souligne-t-elle, ont fait leur parcours scolaire en anglais dans le système privé non subventionné, et donc soustrait à la Charte. D’autres sont des allophones arrivés au Québec récemment, qui n’ont jamais étudié en français.

«On est très inquiets [...]. On a des cohortes qui sont un peu des cobayes, au départ», explique Mme Gauvin.

Si les résultats sont trop mauvais, Dawson envisage de rehausser ses exigences de maîtrise du français lors des prochaines admissions.

Mais comme le fait remarquer Mme Gauvin, ces étudiants ne réussiront pas mieux dans le réseau francophone et devront soit abandonner leurs études supérieures, soit se tourner vers l’Ontario.

Mise à niveau des enseignants anglophones

Les nouvelles exigences obligeront aussi certains enseignants anglophones à suivre eux-mêmes des cours de français, afin d’obtenir de maîtriser suffisamment la langue pour enseigner leur matière.

«On ne parle pas de profs qui ne parlent pas du tout français ou qui ont un niveau très bas. On parle de ceux qui ont juste besoin d’une petite poussée», souligne Diane Gauvin.

Mais l’ajout de cours de français viendra gruger dans l’offre de cours optionnels. «On va avoir des professeurs sans emploi à cause de ça», reconnaît Mme Gauvin.

Autochtones

Pour ajouter au casse-tête, l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador a intenté une poursuite contre le gouvernement afin de soustraire les élèves autochtones à la nouvelle Charte, qui porterait atteinte à leurs droits ancestraux. [De ne parler qu'en anglais ?]

Depuis, le gouvernement Legault a publié un projet de règlement afin d’exempter ces étudiants, en les déclarant admissibles à recevoir l’enseignement en anglais.

Mais, selon Diane Gauvin, plusieurs d’entre eux ne reconnaissent tout simplement pas l’autorité du Québec, estimant relever du fédéral, et refuseront de remplir le document nécessaire pour obtenir une exemption.

«Donc, moi, je n’ai aucun moyen de les diplômer, mais pour eux c’est une position politique très importante», dit la DG, qui s’attend à ce que ce débat fasse «beaucoup de bruit» dans les prochains mois.

 
Source : Le Journal de Montréal

Québec — baisse marquée de la fécondité (1,38 enfant/femme) en 2023

En 2023, le Québec a enregistré une des plus faibles fécondités de son histoire. L’espérance de vie stagne quant à elle au niveau atteint avant la pandémie. Dans ce contexte, l’accroissement naturel de la population, soit la différence entre les naissances et les décès, a été pratiquement nul. L’arrivée d’un nombre record de migrants internationaux a toutefois généré une forte croissance démographique, en plus d’occasionner un ralentissement ponctuel du vieillissement de la population. Au terme de l’année 2023, le Québec compte près de 9 millions d’habitants et d’habitantes.

 En 2023, 77 950 bébés sont nés au Québec, soit une baisse de 3 % par rapport à 2022 (80 700) et le nombre le plus faible depuis 2005.

L’indice de fécondité chute de manière importante pour s’établir à 1,38 enfant par femme en 2023, comparativement à 1,48 en 2022. La fécondité se maintient tout juste au-dessus du creux historique de 1,36 enregistré en 1987. La chute de la dernière année s’inscrit dans une tendance à la baisse observée depuis une quinzaine d’années.

La baisse de la fécondité n’est pas unique au Québec. Elle s’observe également au Canada et dans plusieurs autres pays développés. À l’échelle canadienne, la fécondité du Québec est supérieure à celle de la majorité des autres provinces.

(cliquez pour agrandir)

En 2023, la fécondité des Québécoises a diminué dans tous les groupes d’âge sauf chez les femmes de 40 ans et plus. L’âge moyen à la maternité poursuit sa hausse et s’établit à 31,3 ans.

 Le nombre de décès au Québec en 2023 est estimé à 77 550, une légère baisse par rapport aux 78 400 décès de 2022. Cela ramène l’espérance de vie de la population québécoise à 82,5 ans en 2023, un niveau semblable à celui observé avant la pandémie. Les femmes peuvent espérer vivre jusqu’à 84,3 ans et les hommes jusqu’à 80,7 ans, selon les conditions observées en 2023. Même si l’espérance de vie est plutôt stagnante au Québec depuis 2016, elle reste parmi les plus élevées au monde.

On observe une hausse de la mortalité chez les 25-44 ans au cours de la période 2020-2023, qui s’explique principalement par la hausse des décès par surdose. La hausse de la mortalité à ces âges est toutefois moins forte au Québec que dans le reste du Canada ou qu’aux États-Unis.

En 2023, l’ensemble des échanges migratoires avec l’extérieur du Québec (internationaux et interprovinciaux) ont engendré un gain total d’environ 217 600 personnes, ce qui surpasse nettement le précédent sommet enregistré en 2022 (environ 150 700 personnes).



Au prorata de la population, le gain de population attribuable aux migrations externes se chiffre à 2,5 % en 2023, soit un gain d’une ampleur jamais atteinte depuis au moins 1972. Dans le reste du Canada, l’accroissement migratoire est encore plus élevé, soit de 3,3 %, du jamais vu pour un pays de l’OCDE depuis au moins 1950.

En 2023, le Québec a accueilli 52 800 immigrants et immigrantes à titre de résidents permanents, et a surtout connu une augmentation inédite de 174 200 résidents non permanents (principalement des travailleurs étrangers temporaires, des étudiants internationaux et des demandeurs d’asile). En contrepartie, l’émigration nette vers l’étranger (– 5 200 personnes) et le solde des échanges migratoires avec les autres provinces (– 4 200 personnes) n’ont entraîné que des pertes limitées.

Plus du tiers des personnes immigrantes proviennent de la France, du Cameroun et de la Chine

En 2023, le Québec a accueilli 11 % de l’ensemble des personnes admises au Canada comme résidents permanents.

La France arrive en tête des pays d’origine de celles admises au Québec (13 %), devant le Cameroun (12 %) et la Chine (11 %). Suivent l’Algérie, le Maroc, la Tunisie et Haïti, d’où proviennent entre 4 % et 5 % des personnes immigrantes.

Plus de 560 000 résidents non permanents étaient présents au Québec au 1er janvier 2024

La forte augmentation du nombre de résidents non permanents enregistrée en 2023 porte leur effectif total à 560 200 personnes au 1er janvier 2024. À cette date, le Québec était le lieu de résidence de 54 % des demandeurs d’asile présents au Canada, de 19 % des travailleurs temporaires, de 11 % des étudiants internationaux et de 15 % de ceux étant titulaires tant d’un permis de travail que d’un permis d’études, selon les estimations de Statistique Canada basées sur les données administratives d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada.

L'« accroissement démographique » est un quasi synonyme d'immigration, vu le faible niveau des naissances et donc du solde naturel.

Voir aussi

Le 5 avril 1669 — Jean-Talon finance des mesures natalistes 

 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 

mardi 7 mai 2024

Canada — Administration centrale fédérale : 33 361 embauches en 2022-2023, 61 % de femmes et 31,3 % de non blancs

D’après les chiffres officiels, les hommes blancs ont très peu de chance d’être embauchés dans l’administration centrale publique du Canada. L’administration publique centrale (APC) comprend les ministères et les organismes figurant aux annexes I et IV de la Loi sur la gestion des finances publiques (LGFP) comme l’Agence des services frontaliers du Canada ou la Commission de l’immigration et du statut de réfugié L’APC compte environ 70 ministères, organismes et commissions, et le Conseil du Trésor est l’employeur de cette partie de la fonction publique. Il s’agit d’un sous-ensemble de la fonction publique fédérale (FPF) qui inclut également des organismes comme le Bureau du vérificateur général du Canada, Agence Parcs Canada, Agence du Revenu du Canada.

En date de mars 2023, la taille de l’APC avait augmenté de 17 278 pour atteindre un total de 253 411 employés. Le nombre d’employésNote en bas de page 5 qui s’identifient comme appartenant à un ou plusieurs groupes visés par l’équité en matière d’emploi avait augmenté de 14 792, ce qui représente un total de 176 441 employés et 69,6 % de l’effectif de l’APC.

Les taux de représentation des quatre groupes désignés au titre de l’équité en matière d’emploi ont augmenté par rapport à l’année précédente, l’augmentation la plus importante (1,5 point de pourcentage) concernant les membres des minorités visibles.

La disponibilité au sein de la population active (DPA) est calculée d’après le Recensement de 2016 et l’Enquête canadienne sur l’incapacité de 2017.
 

Tous les groupes favorablement discriminés sont surreprésentés sauf les invalides.  Pour les postes de cadres supérieurs, seul le groupe autochtone est « sous-représenté ».
 

Parmi les embauches en 2022-2023, 61 % étaient des femmes et 31,3 % de non blancs. Cela ne laisse plus grand-chose pour les hommes blancs…

Parmi les recommandations pour l’avenir : « créer de nouveaux groupes désignés pour les personnes noires et les membres de la communauté 2ELGBTQI+ dans le cadre de la Loi, de remplacer les termes “Aboriginal” par “Indigenous Peoples” dans la version anglaise de la Loi, et “minorités visibles” par “personnes racisées”, et de mettre à jour leurs définitions. »

Voir aussi
 
 
L’État se féminise et se « diversifie » (m à j) [Les femmes comptaient pour 59,5 % de l’effectif régulier de la fonction publique québécoise en mars 2021, comparativement à 58,6 % en mars 2017 et 55,6 % en 2007.]
 
 
 
 
 
 
 
 
 

lundi 6 mai 2024

Canada Budget 2024 — 162 millions pour la communauté 2ELGBTQI+

Le budget fédéral de 2024 rappelle quelques mesures en cours et à venir :

  •   Depuis 2018-2019, investir plus de 260 millions de dollars dans la Stratégie canadienne de lutte contre le racisme, le Plan d’action du Canada pour lutter contre la haine et la Fondation canadienne des relations raciales afin de combattre le racisme et la haine, pour continuer d’enrichir notre société grâce à la remarquable diversité du Canada. [Il faudrait vraiment expliquer en quoi la diversité ethnique « enrichit » le Canada, sous quels rapports ? Le Japon moins divers est-il moins riche ? Quid de la Chine ? Pourtant la diversité linguistique (anglais-français) du Canada est une cause de conflit par exemple…]
  • Bâtir un avenir meilleur et plus inclusif pour les personnes bispirituelles, lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, queers, intersexuées et de divers genres (2ELGBTQI), en investissant près de 150 millions de dollars sur 10 ans, pour appuyer le premier Plan d’action fédéral 2ELGBTQI+ du Canada [lancé en août 2022]. Il s’agit d’une approche pan-gouvernementale visant à établir des priorités et à soutenir l’action communautaire des personnes 2ELGBTQI+, à faire progresser et renforcer les droits des personnes 2ELGBTQI+ au pays et à l’étranger, et à intégrer les questions touchant les personnes 2ELGBTQI+ dans le travail du gouvernement du Canada.
  • Un financement de 12 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2024-2025, à Femmes et Égalité des genres Canada pour financer des projets visant à combattre la haine envers la communauté 2ELGBTQI+.

Interférence et missionnariat dans les pays étrangers

En février 2019, le Canada a annoncé son nouveau programme d’aide internationale pour les personnes LGBTQI+ visant à faire progresser les droits de la personne et à maximiser les retombées socioéconomiques pour les personnes de la communauté LGBTQI+ dans les pays en développement. Dans le cadre de ce programme, le gouvernement accorde un financement de 30 millions de dollars sur cinq ans et de 10 millions de dollars par année par la suite.

En 2021-2022 et 2022-2023, le programme d’aide internationale pour les personnes de la communauté LGBTQI+ a financé six projets qui ont aidé à soutenir la défense des droits de la personne dans 33 pays :

  •  Un financement de 3,5 millions de dollars à Oikos pour aider cinq organisations de défense des droits de la personne à promouvoir l’autonomisation économique, politique et sociale des communautés LGBTQI+ en Amérique centrale.
  • Un financement de 2,4 millions de dollars à la Fondation APCOM pour aider les organisations LGBTI+ locales dans toute l’Asie du Sud-Est à améliorer leur capacité organisationnelle et leur soutien aux personnes des communautés LGBTI+ locales.
  • Un financement de 1,6 million de dollars à la Banque mondiale pour soutenir leurs travaux sur l’inclusion des personnes LGBTQI+.
  • Un financement de 1,1 million de dollars à ILGA World pour faire progresser ses travaux de recherche et de renforcement des capacités visant à soutenir les mouvements mondiaux LGBTQI+.
  • Un financement de 450 000 $ pour Égides afin d’améliorer la santé sexuelle et reproductive et les droits des femmes et des filles de la communauté LGBTQI+ en Afrique de l’Ouest.
  • Un financement de 1 million de dollars à d’autres organisations pour soutenir la défense des droits de la personne des personnes LGBTQI+ et fournir un soutien d’urgence aux communautés LGBTQI+ confrontées à la discrimination et à la violence.

dimanche 5 mai 2024

Discrimination négative — Ottawa tire nos universités vers le bas

Texte de Joseph Facal paru dans le Journal de Québec du samedi 4 mai.

Vous avez entendu parler de ces concours d’embauche de professeurs d’université interdits aux hommes blancs.

Ils sont devenus monnaie courante.

Ils concernent spécifiquement les chaires de recherche du Canada financées par Ottawa.

Argent fédéral

Rien n’oblige les universités à ouvrir ce type de postes. Il y en a sans cette ségrégation raciale et sans financement fédéral.

Les universités, pour la plupart, manquent cependant d’argent.

Elles ne peuvent donc résister à l’argent fédéral… qui vient avec cette obligation de discriminer.

Je vous explique le fonctionnement. Les passages entre guillemets sont tirés des documents fédéraux.

On pose au départ qu’il y a une « sous-représentation historique et documentée des femmes, des personnes de groupes en quête d’équité de genre, des personnes racisées, des Autochtones et des personnes handicapées » dans le corps professoral universitaire.

C’est vrai si vous le comparez à la population générale, mais ce n’est problématique que si vous pensez que les proportions devraient être similaires et que la sous-représentation est le résultat d’une discrimination.

Ottawa a donc fixé des cibles précises à atteindre d’ici 2029 à chaque université canadienne selon sa taille, son emplacement, etc.

Par exemple, pour L’UQAM, il faudra, en 2029, 50,9 % de femmes, 7,5 % de handicapés, 4,9 % d’autochtones et 22 % de minorités visibles parmi ses titulaires de chaires.

Avant 2029, il y a des cibles d’étape à atteindre.

Tant qu’une université n’a pas atteint sa cible d’étape, elle ne peut offrir ces postes à quelqu’un qui ne fait pas partie des catégories priorisées, d’où l’exclusion des hommes blancs.

Si les cibles finales n’ont pas été atteintes en 2029, le nombre de chaires octroyées à une institution sera réduit, de même que l’argent qui vient avec.

Ottawa prétend que l’excellence reste le « critère principal ».

Pas vraiment. Les candidats embauchés pourront certes être excellents, mais si vous excluez d’emblée un énorme contingent de candidats potentiels, vous acceptez de vivre avec la possibilité que le meilleur soit parmi ceux-là.


« Discrimination positive » étant devenue une étiquette discréditée, on parle maintenant d’« embauche stratégique ».

On tient donc pour acquis, sans le démontrer, que la discrimination à l’embauche expliquerait la composition actuelle des corps professoraux.

Et si les très longues et incertaines études requises pour devenir professeur d’université étaient découragées au sein de certains groupes, voire rendues difficiles pour toutes sortes de raisons ? [Ou encore si simplement les racisés sont plus jeunes et donc moins nombreux relativement parmi les candidats à un poste de professeur…]

Politisation

En 2029, à L’UQAM, 4,9 % des titulaires de chaires devront donc être des Autochtones (puisque c’est leur pourcentage au Canada).

Il est déjà difficile d’amener de jeunes Autochtones jusqu’aux études universitaires de premier cycle à l’université !

Et on pense en trouver beaucoup avec des doctorats et un bagage de chercheur académique de haut niveau ?

Demande-t-on aux agents immobiliers ou aux dentistes de refléter mathématiquement la diversité de la société ?

Les universités sont les lieux où naquirent certaines des plus extraordinaires avancées du génie humain.

Mais rien ne sera plus efficace pour les tirer vers le bas que cette politisation des embauches.

samedi 4 mai 2024

Wokisme, Gaza… les universités françaises sous influence américaine

 
Fer de lance des idées et concepts venus d’outre-Atlantique, Sciences Po a donné le « la », en France des manifestations parties des grandes universités aux États-Unis.

À l’image des mobilisations d’ampleur observées sur les campus de Columbia, de Harvard ou d’UCLA, les manifestations propalestiennes se multiplient dans les universités françaises. Une nouvelle illustration de l’américanisation de l’enseignement supérieur, avec Sciences Po à la pointe des idées woke venues des États-Unis.

Des campements de solidarité avec Gaza dans les quartiers chics. Comme à l’université de Columbia, à New York, d’où est partie il y a quinze jours la mobilisation propalestienne, des étudiants ont monté des tentes le 29 avril dans la cour d’honneur de la Sorbonne, et la semaine dernière dans la cour d’un bâtiment de Sciences Po, dans le 7e arrondissement parisien. Une nouvelle occupation a été annoncée jeudi soir, poussant la direction à fermer, vendredi, plusieurs bâtiments. Des mobilisations sous le parrainage d’une France insoumise en campagne électorale. Sur le réseau social X, l’ayatollah Khamenei, guide suprême de la Révolution islamique iranienne, a apporté le 28 avril son soutien aux manifestations « contre Israël », aux États-Unis, « en Angleterre et en France », dans un billet accompagné d’une compilation de vidéos, parmi lesquelles des images de L’IEP Paris.

Symbole de l’américanisation de l’enseignement supérieur français, Sciences Po, à la pointe des idées woke venues des États-Unis, a répliqué les manifestations outre-Atlantique. Comme à Columbia, Harvard, Yale, Princeton ou UCLA, les étudiants mobilisés ces derniers jours à Paris et dans les IEP de région, de Rennes à Strasbourg, arborent des keffiehs et brandissent des drapeaux palestiniens. Les slogans sont souvent formulés en anglais. À Sciences Po, le Comité Palestine, organisation étudiante informelle à l’origine de la mobilisation, a obtenu, dans le cadre des négociations consenties par la direction après les blocages, la tenue d’un « town hall [meeting] » [assemblée populaire]. Un terme importé des campus américains, que beaucoup, à L’IEP et ailleurs, ont découvert à l’occasion. Ces « town hall meeting » qui, dans la tradition démocratique américaine, permettent aux citoyens en désaccord avec leurs élus locaux de le faire savoir en participant à des réunions publiques, étaient devenus, après l’élection de Trump en 2017, de hauts lieux de résistance. Le « town hall » organisé le 2 mai à Sciences Po dans l’historique amphi Boutmy est donc venu remplacer la traditionnelle « AG » syndicale. Le Comité Palestine avait demandé la tenue de ce débat en anglais, arguant de la forte présence d’étudiants étrangers à l’école.

Une chaire sur le genre

Lundi, lors de sa préparation, la table de négociation comptait des représentants de la direction de l’école, les syndicats étudiants (Nova, majoritaire et revendiqué « transpartisan », l’union étudiante, créée en 2022 dans le sillon de LFI, l’UNEF, Solidaires et l’UNI, marquée à droite), mais aussi le Comité Palestine et « Students for Justice in Palestine » (SJP). Très active à Sciences Po, l’organisation SJP vient des États-Unis. Créée à l’université de Berkeley (Californie) en 1992, après la première guerre du Golfe, elle revendique plus de 200 sections en Amérique du Nord. « Nous pensons que la lutte pour une Palestine libre est aussi la lutte pour la libération des Noirs, la liberté de genre et sexuelle, et une planète vivable et durable, explique-t-elle sur son site. Toutes les quêtes de liberté, de justice et d’égalité sont matériellement liées et nous obligent à lutter contre la violence d’état, le colonialisme, le capitalisme et l’impérialisme, sous toutes leurs formes. » Elle a été fondée par un certain Hatem Bazian, maître de conférences à Berkeley, où il dirige depuis 2009 un centre de recherches dédié à l’islamophobie.

« Je ne me suis pas senti dans mon école, rapporte Quentin Coton, à l’UNI. Les étudiants de Solidaires étaient venus masqués. Ceux du Comité Palestine en étaient à remettre en question la légitimité des conseils de Sciences Po, selon eux sous tutelle de l’État. La direction a commencé la réunion en leur demandant de faire un communiqué sur les mains rouges (cette référence au massacre de deux réservistes israéliens à Ramallah le 12 octobre 2000, dont le Comité Palestine se défend, NDLR). »

Comme sur les campus américains, les mobilisations étudiantes propalestiennes portent une revendication : la coupure des liens de leurs établissements avec les mécènes et entreprises liés à Israël. À Sciences Po, le Comité Palestine a ainsi exigé « la fin des collaborations » avec toutes « les institutions ou entités » jugées complices « de l’oppression systémique du peuple palestinien ». L’école a accepté d’aborder le sujet. « Mais pas question de revenir sur les partenariats avec des universités israéliennes », affirme-t-elle au Figaro.

Ces derniers jours, les yeux se sont tournés vers Menton (Alpes-maritimes), l’un des six campus de régions de Sciences Po Paris, fermé « jusqu’à nouvel ordre » depuis une mobilisation propalestinienne en début de semaine. Une partie des étudiants juifs y dénoncent leur ostracisme depuis le 7 octobre. Ce campus accueille des étudiants ayant choisi la mineure « Méditerranée-moyen-orient ». Étrangers à 60 %, ils sont largement issus de cette zone géographique. Au-delà de Menton, Sciences Po compte en moyenne 50 % d’étudiants étrangers. Le résultat de l’internationalisation lancée il y a vingt ans par feu Richard Descoings [mort dans des circonstances troublantes, la nuit de sa mort, il avait fait appel aux services de deux prostitués homosexuels qui sont rapidement mis hors de cause]. « Cette “anglosaxonalisation” assumée a mené à la formation de “produits” mondialisés. Les contenus de certains cours se font l’écho d’idéologies venues des États-Unis », résume un connaisseur de l’école.

« Je ne suis pas étonné de ce qu’il se passe aujourd’hui à Science Po. C’est la plus américaine des universités françaises », constate Souleymane Bachir Diagne, philosophe sénégalais diplômé de la Rue d’Ulm, qui enseigne à Columbia la philosophie française et africaine. « Sciences Po et Columbia proposent un double diplôme. Elles dirigent aussi des thèses en commun, rappelle-t-il. Dans les universités américaines, la “critical race theory” est très enracinée, dans les départements d’études africaines et afro-américaines, mais aussi dans ceux de philosophie. L’un de mes collègues l’enseigne à Columbia. La France est encore timide là-dessus. La seule spécialiste que je connaisse est Magali Bessone (professeur de philosophie politique à Paris 1 Panthéon Sorbonne) », explique-t-il. Développée à partir des années 1960 aux États-Unis, la « théorie critique de la race », cœur de la philosophie woke, étudie les relations entre la race, la loi et le pouvoir. Elle est à l’origine de la notion d’« intersectionnalité », qui désigne l’imbrication de multiples instances de domination, telle que la race, le genre et la classe sociale. « Je comprends cette idée de racialisation du monde, très liée à l’histoire de l’esclavage aux États-Unis, même si elle ne fait pas partie de ma tradition française universaliste », poursuit Souleymane Bachir Diagne, qui, face à « des études postcoloniales très méfiantes à l’égard de l’universalisme », enseigne « le concept d’universel vraiment universel », « différent de l’universalisme de surplomb ».

À la pointe des idées venues du monde anglo-saxon, Sciences Po est l’école qui a relayé en France la vague Metoo, à travers le hashtag #Sciencesporcs, en 2021. Elle est l’un des porte-drapeaux de l’écriture inclusive, qui s’est frayé un chemin dans les universités françaises. Elle a été la première à créer, en 2010, une chaire sur le genre. Son département de sociologie est perméable aux concepts venus d’Amérique du Nord, comme le sont les sciences sociales dans certaines universités françaises, où les « studies » postcoloniales et de genre sont apparues.

À Sciences Po, les incursions américaines dans les contenus sont à chercher parmi les « électifs », dans lesquels les étudiants peuvent piocher, et autres séminaires. On se souvient de la polémique en 2021 autour du concept de « blanchité alimentaire » comme outil de « l’identité raciale dominante », défendu par une chargée de recherche au CNRS, également maître de conférences à l’université du Connecticut, lors d’une semaine doctorale organisée par l’école de droit de Sciences Po. À Poitiers, sur le campus Europe-Amérique latine de l’école, les étudiants de deuxième année peuvent suivre un cours de « sociologie de la race ».

« Quel serait l’intérêt d’aller à Sciences Po si ses cours sont alignés sur les universités américaines [ou McGill et Concordia] ? interroge Olivier Béatrix, professeur d’économie depuis vingt ans à L’IEP. Certains étudiants viennent aujourd’hui à Sciences Po pour faire de l’activisme. Il nous faut un directeur qui incarne l’autorité républicaine », estime-t-il. Pilotée par un administrateur provisoire depuis la démission, mi-mars, de Mathias Vicherat, l’école s’apprête à entrer dans une douloureuse procédure de nomination d’un nouveau directeur.

« Antisémitisme moderne »

« Nous sommes dans l’“islamo-wokisme” ! », assène Xavier-Laurent Salvator, cofondateur de l’observatoire du décolonialisme, qui depuis 2020, dénonce les dérives dans le monde académique. « Nous avons choisi le mot “décolonialisme”, car il désigne l’antisémitisme moderne. Pour les décolonialistes, Israël est le dernier État colonial », poursuit-il. Agrégé de lettres modernes, il enseigne à Paris 13 Villetaneuse (Seine-Saint-Denis). « Ici, l’union des étudiants algériens de France (UEAF) est la principale association. Et ça ne bouge pas du tout autour de la cause palestinienne, comme dans toutes les composantes pauvres des universités. Cette cause est portée par une idéologie mondialisée et par de jeunes bobos qui passent leur brevet de mondialisation ! » lâche-t-il. S’il veut encore croire à « l’universalisme », il constate que les jeunes n’y adhèrent plus et « préfèrent les étiquettes ». « On les a habitués à penser le monde à travers le prisme des minorités. Ce n’est même plus de l’idéologie, c’est de la morale », conclut-il.

Franco-américaine installée aux États-Unis depuis vingt ans, Alice Sedar, ancienne journaliste, a enseigné longtemps à l’université de Northeastern, à Boston. « Pour les jeunes Américains, la Palestine est la dernière cause à défendre, comme ils défendent les racisés, les homosexuels, les LGBT, le climat », résume-t-elle. Elle décrit cette « Gen Z », née après 1995, comme « la première génération vraiment multiculturelle des États-Unis ». Elle représenterait 20 % de la population. Une génération « très investie dans la démocratie multiraciale, là où, par le passé, la communauté noire portait la lutte ». Une génération qui a aussi vécu le 6 janvier 2021, lorsque des émeutiers [manifestants] pro-Trump ont pris d’assaut le Capitole dans un contexte de contestation des résultats de l’élection présidentielle.

« Cette génération s’engage pour des causes, pas dans des partis. Elle se méfie des institutions, poursuit Alice Sedar. Elle considère que la démocratie est en danger et assiste au détricotage par la Cour suprême des avancées sociales depuis les années 1970. » En juin, la Cour suprême a mis fin, dans les universités américaines, à la discrimination positive qui permettait aux étudiants noirs, latinos et asiatiques de bénéficier d’une surpondération.

« Slogans moins cash [francs, directs] »

« En France, les militants propalestiniens ne sont pas au niveau des Américains ! Les slogans sont moins cash. Mais ils s’inspirent directement des États-Unis », constate Thomas Le Corre, étudiant à Sciences Po, qui revient de deux ans passés à « Berkeley la Rouge », dans le cadre d’un double diplôme. Il suit aujourd’hui un double master [maîtrise] à HEC, d’où il observe, consterné, le spectacle offert par son école. « J’attendais de Sciences Po qu’elle organise un débat éclairé », explique le jeune homme. « On y parle de racisme systémique, de racisés, alors que le concept de communauté ethnique est étranger à la France. Aux États-Unis, la race est omniprésente », conclut l’étudiant qui a découvert, à Berkeley, que les Blancs étaient minoritaires derrière les Latinos et les Asiatiques, et que des logements privés étudiants étaient réservés à certaines ethnies.
 
 

Mais ce « copié-collé » américain a malgré tout une résonance en France. « L’importation de la conflictualisation des rapports raciaux y trouve un écho avec la guerre d’Algérie. La cause palestinienne canalise tout ce qui n’a pas été résolu », explique un professeur de littérature anglaise à Paris 8 Saint-Denis (93) qui, dans son groupe de langues étrangères appliquées anglais-arabe, compte 100 % d’étudiants algériens. Dans son université, le collectif Palestine est présent de longue date. « Il n’y a pas eu de problème, ni d’occupation puisqu’ils sont présents en permanence. Jean-Luc Mélenchon n’est pas venu. Il n’y a pas de voix à prendre », observe-t-il. À Paris 8, les « journées d’études » et manifestations artistiques font la part belle aux questions coloniales et de genre, très prisées des étudiants. « Les cours restent classiques à 80 %, car définis par les maquettes nationales. Mais on sait que l’on ne peut pas étudier Les Versets sataniques ou, pour ma part, certains textes de Shakespeare contenant des allusions sexuelles. La moitié de mes étudiantes sont voilées, explique-t-il. En revanche, quand je leur fais étudier des textes bibliques, c’est succès garanti. Ce qui les passionne, c’est la religion. »


Source : Le Figaro

jeudi 2 mai 2024

Inculture d'une étudiante américaine qui étudie en Argentine et choc racial

Une Américaine d'origine mexicaine qui a grandi en Californie du Sud part étudier en Argentine. Elle est choquée par tous les Blancs qu'elle rencontre à Buenos Aires qui "ressemblent à des Européens" et non à des Blancs américains... Quand elle se rend au Mexique, chaque année, elle ne voit pas de blancs, du moins où elle va au Mexique. Le sujet de la race étant tabou elle susurre plusieurs fois le mot « blanc », elle ne craint pas de dire normalement « afro-mexicains » ou des « bruns ».

Les États-Unis financent l'"éducation" à l'étranger de personnes qui ne sont même pas capables de consulter une encyclopédie sur l'endroit où elles se rendent.
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